Commentaire de Talion
sur Peur sur l'hôpital : propagande d'état sur France3


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Talion Talion 24 janvier 2010 12:57

"La T2A (tarification à l’acte) a été mise en place pour le privé non pour aider le public. Avec la T2A facile de reconnaitre les actes rentables, ça c’est pour le privé. Le reste : actes dont le paiement ne couvre pas les frais et bien sur les pauvres sont pour le public.« 

Faux... Cette logique n’est valable que dans le cas ou un fond de pension souhaiterait racheter les établissement du secteur pour ensuite concentrer les activités sur certains site suivant une logique comptable.

Et effectivement au moment du dépôt de bilan de la clinique de ma ville un tel acteur s’est pointé.

Il faut savoir que s’il n’a pas réussi sont coup, c’est parce que l’ensemble des intervenants du dossier se sont serré les coudes pour trouver une autre solution (c’est d’ailleurs pour cela que l’idée de reprise des murs par l’hôpital a été développée).

Les praticiens eux n’avaient aucun intérêt à voir une partie de leur outil de travail disparaitre du pôle de santé pour être réorganisé à 50 bornes de là !...

Une clinique a la base est un outil de travail permettant aux médecins de pratiquer leurs actes. Leur intérêt n’est pas d’en exclure les actes les moins rentables car sinon cela encouragerait leur clientèle a aller voir directement là ou il peuvent être soignés (c’est à dire pas chez eux).
On rappellera qu’une personne qui a un problème gastrique aura peut-être besoin de passer dans le département de chirurgie (voire celui de cancérologie) en plus de celui de gastroentérologie...

Si l’un de ces pôles d’activité manque au sein de la structure, quel intérêt le patient a-t’il à ne pas aller directement dans un plus gros établissement mieux équipé ?...

Mais bien entendu, si un fond de pension a racheté tous les établissements du secteurs afin de les réorganiser selon une logique comptable, alors là bien sûr le patient n’a plus le choix et se verra imposer la démarche sans pouvoir y redire quoi que ce soit...

Seulement là, ce que je décris ce n’est pas (pour l’instant) la description du paysage clinique de ma commune.

Cela aurait pu le devenir si tous les acteurs (praticiens privés et décisionnaires politiques locaux) n’avaient pas mis un frein aux ambition d’un investisseur extérieur.

 »La santé est devenu un Marché comme les autres avec ses études de marchés, ses méthodes de « management », ses comptes d’exploitations", ses clients...

Le privé vend du soin comme d’autres des savonnettes."

Tout dépend de qui vous parlez au sein du privé... Les praticiens privés qui exercent sont moins à craindre que les investisseurs des fonds de pension si vous voulez mon point de vue.

Je parle en prenant le point de vue de l’expérience que nous avons vécu au sein de ma commune. Pour le reste j’ai la modestie d’admettre que je ne sais pas.

Cependant j’ai tendance à croire que ce n’est pas sans raison que le gouvernement essaie de monter la population contre les praticiens privés... Peut-être leur point de vue permettrait-il de saisir d’où vient le véritable danger et qui est le véritable ennemi.

Accessoirement cela nous empêche de construire et trouver des solutions pérennes avec eux.
Or, pour ce que j’ai pu en saisir ici, la mise en place d’une solution coordonnée avec privé et public permettrait de préserver la qualité des soins au niveau local et de chasser du paysage les acteurs ayant intérêt à marchandiser le dommaine de la santé.

Réfléchissez bien là dessus : Notre connard de gouvernement ne peut faire avancer ses poins qu’en nous divisant.


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