@ l’auteur

Vous semblez un peu perdu... Faisons une expérience de la pensée, thème : « le monde dans 10.000 ans ».

Le monde est différent, les anciennes frontières ont disparu, la technologie a changé l’homme pour le meilleur ou pour le pire. Et l’homme continue à vivre. Mène son petit bout de chemin. L’homme aime sa femme et ses enfants, aide ses amis, il aime aussi certaines idées, parfois il râle contre son voisin, ou son chef, et il y a des étrangers à son entourage, ou à ses idéaux, qui l’énervent. Il pense qu’un jour, le manque d’une ressource poussera peut-être à la guerre : les grands de ce monde sont avides de richesse, un peu comme lui, parfois, mais ils ont le pouvoir, et le caractère d’être cruels. Et ils savent le manipuler.

Qu’est-ce qui restera dans dix mille ans : l’amour, l’amitié, l’entraide, les sociétés et leurs lois, diverses et variées, la cupidité, et le pouvoir.

La bible ? le coran ? les « tu ne tueras point » sur des tablettes de pierre ? les bénédicités ? la chrétienté ? le petit livre rouge ? les écrits d’adam smith ? les pub de renaut ? Non, tout cela disparaître dans le grand broyeur de l’histoire, mais, avec un peu de chance, survivra dans les mémoires de certains archéologues.

Quand est-ce que, religieux de tous bords, si perclus de vos certitudes inébranlables et de votre suffisance d’élus de dieux, comprendrez que, comme le communisme stalinien ou la révolution de robespierre, ou les élus des modèles économiques prônés comme vérités divines, ou les « enfants de gaïas », comprendrez que l’objet de vos idoles est conjoncturel ?

Quand comprendrez-vous que l’habit ne fait pas le moine, et qu’il n’y a pire manipulateur, et profiteur cupide qu’un grand responsable religieux ou idéologique (ce sont les mêmes) ? que le prosélytisme de vos fadaises absolues est insupportable ? Quand comprendrez-vous qu’il n’y a pas besoin d’être un « agneau de dieu » pour être aimable et aimant, et prôner la générosité, l’entente et l’ouverture ?

Vous êtes perdu, et pitoyable, monsieur l’auteur. Vous comparez les révolutionnaires, les nazis et les communistes aux laïcs, alors qu’ils sont bien comme vous, les croyants : perclus de certitudes, sûrs d’eux même et de leur morale à géométrie variable. De grands manipulateurs prosélytes. Des requins de la finance, une pseudo morale en plus. Des gens détestables, en somme.

Vous voulez vivre en bon voisinnage avec les laïcs ? eh bien arrêtez de tout ramener à vos bondieuseuries dont tout le monde se fout !