Commentaire de crazycaze
sur L'homosexualité acquise ou innée : pour une réflexion fondée sur le droit au respect de la vie privée


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crazycaze 13 février 2010 01:56

Pour ma part, je me demande bien quels sont les imbéciles qui peuvent financer de telles recherches, quel en est le but. Il ya tant de recherches qui ne trouvent pas de financement et qui seraient pourtant bien plus utiles...

Au point de vue scientifique, le débat inné/acquis est complètement d’arrière garde. Le lien direct entre un gène et un comportement complètement erroné. Les gènes interagissent entre eux dans un milieu. Changez la chimie de ce milieu et l’expression même du ou des gènes en sera modifiée. L’approche éco-psychologique, dont une des bases théoriques est celle de la théorie générale des systèmes dynamiques, montre qu’il est vain dans une perspective co-évolutionniste, de dire que A précède B, puisque l’existence de l’un est subordonnée par l’autre, et inversement. En gros, si on considère les relations entre un organisme vivant et son environnement, il faut bien se rendre compte qu’aucun n’existe en absence de l’autre.

Pour ce qui est de l’homosexualité, dans la nature, il existe une sexualité liée à la reproduction, hétérosexuelle chez les mammifères, et une sexualité liée aux relations sociales, très souvent bi-sexuelle. Après, les cultures composent avec ces données de base.

L’adoption par les couples homosexuels d’enfants ne posent de problème que dans la mesure où elle met à mal les théories arbitraires des psychanalystes. Parentalité et hétérosexualité ne sont liées que dans un contexte culturel donné. Les enfants peuvent très bien être éduqués par un groupe d’adultes, sans que les notions de couple hétérosexuel et de géniteurs biologiques soient présentes. Dans une culture où l’on pose comme condition éducative « normale » la présence d’un père et d’une mère, il est clair qu’il sera difficile pour un enfant de vivre la différence s’il est éduqué par un couple homosexuel, comme il était difficile de grandir en tant qu’enfants de divorcés quand cela était l’exception.

Les enfants élevés par des couples homosexuels qui ont fait l’objet d’études et de suivi psychologique depuis les années 70 aux USA n’ont pas affiché plus d’orientation homosexuelle par la suite que les enfants élevés par des couples hétérosexuels, n’en déplaisent à certains. Un enfant demande avant tout à être « bien » aimé.

Et afin de bien convaincre certains esprits chagrins, je ne défends pas ma paroisse, je suis hétérosexuel, père de deux enfants, vie en couple, et suis titulaire d’un doctorat de psychologie du développement (approche écologique, avec de solides notions de génétique, d’éthologie, et m’intéresse particulièrement au développement social de l’enfant au travers des différents systèmes, famille, groupe de pairs, école, institutions, cultures - cf Bronfenbrenner).


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