Commentaire de ZEN
sur OGM : plein la patate !
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
On comprend mieux...
L’Amflora a la particularité de posséder un gène qui a été introduit artificiellement afin de produire un taux élevé d’amylopectine, un constituant de l’amidon très présent dans la pomme de terre. Selon le groupe agro-chimique, son autorisation pourrait générer jusqu’à 40 millions d’euros de revenus par an. Cette autorisation vient à point nommé pour la firme après treize ans d’efforts pour faire autoriser l’Amflora. BASF avait par ailleurs annoncé, début février, avoir obtenu la première autorisation de commercialisation d’OGM de son histoire, un soja résistant aux herbicides, au Brésil, à partir de 2011. Ainsi, on peut dire que BASF entame plutôt bien 2010...
« La voie est désormais libre », s’est réjoui Peter Eckes, le directeur de la branche phytosanitaire du géant de la chimie. En 2008, la multinationale n’avait pas hésité à effectuer un recours en justice contre la Commission européenne qui, bien que recevant des avis positifs de ses experts, n’autorisait toujours pas la fameuse pomme de terre. Au sein des institutions européennes, il se dit même que BASF aurait menacé de manière informelle la Commission et le gouvernement allemand de déménager ses activités de recherche si l’Amflora ne recevait pas la bénédiction de l’UE avant mars 2010...
Quoi qu’il en soit, selon Bruxelles, cette culture se fera dans des « conditions strictes », sans donner plus de détails pour l’instant. Cette autorisation, qui n’a fait l’objet d’aucune contestation parmi les commissaires européens, a été rendue possible par le fait que les Etats membres n’ont jamais réussi à se mettre d’accord pendant tout le processus décisionnaire. En juillet 2007 lors de la réunion de la « dernière chance », le conseil des ministres de l’environnement n’avait pas réussi à atteindre une majorité qualifiée (au moins 55% des membres du Conseil représentant au moins 65% de la population) sur cette question. Depuis, la Commission avait les cartes en main, José Manuel Barroso préférant attendre l’avènement de son nouveau mandat et la nomination de sa nouvelle équipe pour finalement abattre ses cartes....(Mediapart)