Commentaire de finael
sur Le mythe de la surpopulation


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

finael finael 9 mars 2010 13:50

J’irais même plus loin qu’Arthur Mage.

Je m’intéresse à la démographie depuis les années 70. A l’époque on parlait d’une population dépassant les 20 milliards d’habitants pour l’an 2000 (rappelez vous du film « Soleil Vert » sorti en 1973, où la population de New York était censée atteindre 40 millions.

A partir des années 80 j’ai disposé d’asez d’éléments pour mettre en cause les chiffres annoncés alors et les projections exponentielles présentées.

- Premier point : Comme le rappelle le site de wikipédia la population mondiale ne peut qu’être estimée avant le XIXème siècle. Et ces estimations, fondées sur la production agricole sont pour le moins sujettes à caution : les recherches archéologiques trouvant sans cesse de nouveaux lieux habités, bien plus que prévu (wikipédia est en retard sur ce point sur les revues scientifiques comme « L’Histoire », « Scientific American », « La Recherche », ...). Songez qu’historiens et archéologues se disputent sur la population de Rome à l’époque de l’empire, avec des estimations allant de 100 000 à 1 million d’habitants.

- Second point : L’augmentation brusque de la population mondiale depuis le XIXème siècle a été provoquée par un double facteur : diminution de la mortalité infantile et augmentation de l’âge moyen de la mortalité. (important, contrairement à ce qui est souvent affirmé, la mortalité ne baisse pas : tout le monde continue à mourir, c’est un faux sens souvent utilisé par les catastrophistes).

- Troisième point : La baisse du taux de natalité. Elle est mondiale, et est plus rapide dans les pays à fort taux de natalité que dans les pays où il est nettement plus faible. En Algérie par exemple, il est passé de 6 enfants par femme dans les années 60 - 70 à 2,3 (le taux nécessaire au simple renouvellement est de 2,1).

Contrairement à une légende répandue, les politiques volontaristes ont toutes échoué : Alors que la politique chinoise du « Un seul enfant par femme », accompagné de mesures coercitives féroces a été lancée sous Mao (mort en 1976), le taux de natalité n’a commencé à baisser qu’à la fin desannées 80.

- Actuellement les prévisions laissent entendre de façon convergente un maximum de l’ordre de 9 milliards dans les années 2030 - 2050, ce qui rejoint mes propres calculs publiés dans les années 90 et traités à l’époque de « ridicules ».

Toutefois, contrairement aux prévisions de l’ONU ou de l’INED, je ne vois pas pourquoi la population se stabiliserait. Il suffit de continuer les courbes pour constater qu’elle commencera à baisser, et de plus en plus vite. Et « paradoxalement » ce sont les pays à fort taux de natalité qui baisseront le plus vite. Cette baisse sera accélérée par le vieillissement de la population, diminuant le nombre de femmes an âge de procréer.

D’après mes propres calculs (j’ai trouvé les mêmes conclusions dans un numéro de « L’Histoire » du début 2008), la population européenne aura quasiment disparu au début du XXIIème siècle, et la population humaine dans les environs de 2400.

Enfin, concernant la disponibilité en ressources, de nombreuses études (datant du début des années 90, avant lesOGM et tout le reste) montrent qu’elles étaient déjà suffisantes pour maintenir une population de 12 à 14 milliard d’habitants à notre niveau européen.

Mais il faudrait pour cela que l’on arrête de penser rentabilité et profit, mais bel et bien respect de la population.


Voir ce commentaire dans son contexte