Commentaire de patou
sur Loi Handicap : cinq ans après
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Les êtres les plus fragiles, les aînés privés de leur autonomie, les personnes touchées par une déficience intellectuelle, une maladies mentale ou un handicap physique sont les plus exposées à la solitude et à ses séquelles. En cas de catastrophe écologique et sociale, elles seraient aussi les premières victimes. On ne s’étonnera donc pas qu’elles soient le premier objet de notre sollicitude. Le premier mais non l’unique objet.
C’est nous-mêmes aussi , en tant que société et individus, que nous protégeons contre la déshumanisation quand nous accueillons les plus fragiles. Nous avons en commun eux et nous une même faiblesse en tant qu’êtres humains. Nous pouvons avoir l’illusion d’en être exempts, elle est irréfutable en eux.
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1789
Premier document au monde reconnu par un Etat-nation à stipuler l’existence de droits de l’homme et à en établir la liste, la déclaration de 1789 est le texte fondateur sur lequel se baseront toutes les déclarations ultérieures relatives aux droits de l’homme, que ce soit dans d’autres pays du monde ou de façon internationale (Europe, ONU). Element clef de la Révolution française, il marque le point de départ de la lutte pour les libertés et la reconnaissance des droits humains,
Inégalité entre hommes et femmes, racisme, esclavage, entrave à la liberté d’expression sont autant de violations aux droits de l’homme. Les associations par leur actions dans ce domaine témoignent de l’intérêt des jeunes générations envers la garantie d’un droit humain fondamental pour tous et un respect des droits des citoyens.
On a longtemps parlé des difficultés d’intégration, définies de fait autour des problèmes rencontrés par des individus dans leur rapport à la norme sociale. Les discriminations sont quant à elles représentatives des rigidités non des individus, mais de la société elle-même, qui peine à accueillir ceux qui en ont pourtant le droit. Nationalité, confession, origine, orientation sexuelle, domicile, sont les principales sources de discriminations qu’on observe dans l’accès au logement, au travail, jusqu’aux loisirs ou à l’éducation.
Les handicapés n’ont pas besoin de condescendance, pas besoin de charité, pas besoin de règlements discriminatoires, fussent-ils positifs, qui pourraient avoir le redoutable effet pervers d’en faire une population à part.
La loi de 2005, « à bout de souffle » selon l’association de défense des accidentés de la vie, ne pouvait qu’être insuffisante.
Les bonnes intentions politiques ne manquaient pas dans son contenu, mais les obligations qu’elle contient ont les limites de la volonté collective.
Mais, le temps passant et la dureté de la crise générant toutes les frilosités, les efforts se sont peu à peu relâchés, supplantés par d’autres priorités.
Les contraintes de l’économie et les diktats de la compétitivité ne font pas bon ménage avec la prise en compte des besoins différenciés à l’intérieur d’une société.