Commentaire de Marineau
sur Ces gens qui n'éprouvent ni sentiments ni émotions (ou presque) et que nous subissons sans savoir pourquoi


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Marineau Marineau 22 mars 2010 16:34

A huitante-huit,

 

Merci pour cette réponse,

Je ne suis pas spécialisée en psychologie comme vous l’avez remarqué. J’ai voulu sensibilisé (plus ou moins adroitement, d’accord) les gens à ces réalités parce que je juge cela nécessaire. Il est vrai que c’est aux spécialistes et non aux amateurs comme moi de le faire. Toutefois, me rendant compte de l’ignorance réelle de l’opinion publique sur ces sujets et encore une fois de l’importance d’être informé de ces sujets, je me suis permis d’en parler et d’inviter les gens à s’y intéresser en donnant une liste de livres que vous avez jugés respectables dans votre premier post.

Ensuite, je considère (comme les spécialistes) que les personnes n’éprouvant pas de culpabilité sont dangereux pour leur entourage et également dans certains cas à l’échelle macro-sociale comme le montre Lobaczewski et l’histoire de l’humanité.

Je n’ai jamais dit, ni pensé (sauf sous l’effet de la colère) qu’il fallait les abattre. Ce que je veux c’est les comprendre et réfléchir à la façon de s’en protéger, notamment en les aidant (vous semblez dire qu’ils sont curables, contrairement à ce que j’ai lu à plusieurs reprises, mais les recherches ont peut-être avancé. Je souhaite sincèrement que ce soit le cas).

Je ne doute pas une seconde que ces gens souffrent, mais je suis surprise de votre ignorance à propos de la souffrance qu’eux-mêmes génèrent de par leur comportement.

Si je suis sensible à ce problème, ce n’est pas pour le plaisir de me « taper une tête de turc ». C’est parce que j’ai été victime d’un père qui me traitait plus bas que terre et qui n’avait aucune considération pour ce que je pouvais éprouver. Vous devez savoir, si vous connaissez vraiment le sujet, que les gens comme moi ayant souffert de sérieuses carences affectives dans leur enfance, ont tendance, dans leurs relations amoureuses, à choisir (inconsciemment) des partenaires qui ne pourront pas les rendre heureux (cela s’appelle la « dépendance affective » je crois).

Autrement dit, lorsqu’on a été durablement victime de quelqu’un de violent, on rentre dans un processus vicieux duquel il serait préférable de sortir.

Par expérience, je sais que lorsque l’on comprend mieux les « motifs » de l’agression dont on a été victime et le mécanisme psychologique qui nous conduit à revivre ces situations douloureuses, on va beaucoup MIEUX (et aux vues de tous les témoignages que j’ai lu, je ne suis pas la seule à l’avoir constaté).

 A l’échelle sociale, je pense que cette incapacité à l’empathie est une clé intéressante pour comprendre les agissements dont nous sommes (ou serons) tous victimes. J’entends trop souvent dire que c’est l’égoïsme et la cupidité qui expliquent le comportement de certains traders, banquiers, dirigeants politiques ou industriels . Selon moi, l’incapacité de se mettre à la place des autres y est pour beaucoup.

Les gens n’ayant pas de considération pour la souffrance d’autrui ne devraient pas avoir des postes à responsabilité, ceci pour l’intérêt de tout le monde (cela me semble tellement logique que je m’étonne que certains en doutent).

 Vous semblez insinuer que la psychologie est une affaire exclusivement réservée aux psychologues. Cela m’étonne quelque peu. Nous avons tous une psyché, nous sommes donc tous concernés par cette science. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en 1960, C. G. Jung dans « Présent et avenir » s’étonne du peu d’intérêt porté par le grand public envers ces recherches absolument passionnantes et à même de nous amender.

 J’espérais bien en écrivant ce « torchon » comme vous dites, que des gens mieux informés que moi interviennent pour rectifier, apporter des précisions sur ce sujet très important qui concerne tout le monde. Je vous remercie d’avoir précisé que mon approche était « légère », insuffisante voire erronée, toutefois je ne suis pas sûre que vous ayez vraiment fait avancé le « schmilblick »...

J’ai l’impression que vous ne saisissez pas la gravité du sujet, ce qui est inquiétant de la part d’un spécialiste.

Cordialement !


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