Commentaire de Eusèbe
sur Jacques Julliard va-t-il réveiller la gauche ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Eusèbe 27 mars 2010 21:42


>==> pas compris la question. Qu’est ce qu’intra ?

En quoi les avantages comparatifs s’opposent ils au protectionisme national,
sachant que chaque région, chaque usine française peut présenter un avantage
comparatif. Ricardo a écrit sa théorie à une époque où le monde était si
petit...

> neoliberale je ne sais pas ce que c’est, moi je vous parle du liberalisme
>tout court ...

ça n’existe pas, le libéralisme tout court...

> désolé mais cet argument est quand meme un peu fort. Quand l’Europe s’est
>developpée au XVIIIeme siecle et au XIXeme siecle, avait elle une protection
>sociale en dehors du paternalisme des certaines entreprises ? Non. Alors
>laissons au moins leur chance aux autres. Il est evident que quand ils auront
>passé le cap de la survie, ils demanderont une amélioration de leurs conditions
>de vie.

Je ne dis pas que c’est juste ou injuste. Je dis que le monde est comme ça. Et
que par essence le monde parfait des (néo)libéraux qui justifierait leurs
théories, n’existe pas.
Faire croire que l’amélioration des conditions de travail en CHine passe par
l’exploitation des ouvriers est justement...« un peu fort ».

>retraite
> est ce que notre systeme est si bon ?

Quel système proposez vous ?
La capitalisation a montré toute ses limites avec la crise...Que penser de tous
ces sous-traitant de GM dont les retraites ont coulé avec l’entreprise ? 

>l’exploitation des ouvriers
> heu... oui... parce qu’en Europe les ouvriers sont des capitalistes ?

C’est un peu ce qu’on veut nous faire croire avec la « démocratie
actionnariale », mais cela mène à des situations schizophrènes (ex : le salarié
actionnaire doit il se licencier pour améliorer la compétitivité ?)
Votre remarque sur F. Lordon va d’ailleurs dans ce sens.

Cela dit, la situation d’esclaves des ouvriers français n’en est pas encore à
celle des ouvriers chinois, qui « travaillent 48h, dorment à l’usine et font des
bons produits pas chers » comme nous l’explique M. Dassault (qui pour rappel est
sénateur).

>ou la négation des coûts environnementaux en chine,
> je vous prie de m’excuser mais laissez moi rire. Deja, faudrait arreter l
>’hypocrisie. Je suppose que vous connaissez le concept d’empreinte ecologique.

Il ya une différence entre le mode de vie et le mode de production.
Je vous parlais du mode de production.
Que l’empreinte d’un américain soit trop élevée est un autre débat.

>D’autre part, les meubles en bois vendus chez Conforama, Ikea etc, les forets
>on les détruit au Bresil ou au Congo mais on ferme les yeux ICI.

C’est un aspect du problème. Il existe bien des labels « verts » en Europe pour
les acheteurs mais comment imposer une réglementation au Brésil (ou ailleurs)
autrement que par un protectionisme (ahah) empêchant l’importation de bois
écologiquement incorrect ?
Le système capitaliste laisse donc en apparence le choix aux européens...Créant
un désastre au Mato Grosso...Bref, si je vous suis, jetons le système actuel ?
Nous allons finir par tomber d’accord !

>De plus, la France couvre t elle ses couts ecologiqiques ? Meme le nucleaire,
>energie « propre », ne sait pas quoi faire de ses dechets a part les envoyer
>clandestinement en Sibérie ou par le fond de la mer Mediterrannée.

Je n’ai jamais dit que la France était parfaite. Tout pousse même à ce que ce
soit de pire en pire de part le système actuel.

>1. les pays de l’est ont vevu 50 ans de communisme. N’ont ils pas le droit
>d’essayer autre chose ? Ou bien c’est au peuple francais de decider de la
>législation des AUTRES pays ?

Je ne sais pas si dans le fond le (vrai, pas stalinien) communisme est pire que
la lente dérive que nous vivons actuellement (non, je ne vote pas communiste
si cela peut vos rassurer).
Par contre, est ce la bonne solution de tout tirer par le bas pour remonter la
pente ?
 
> La France est aussi un paradis fiscal sur certains points par rapport à ses
>voisins,

Oui, nous avons quelques dizaines de zones franches, à Dunkerque, Mulhouse ou
Marseille. Mais comparer ça au paradis fiscaux *institutionnalisés* (suisse, îles anglo-normandes,
ïles caïman...), c’est quand même un peu fallacieux.

> tout est relatif. Exemple : un salarié belge a intéret à travailler à
>Lille plutot qu’à Bruxelles. Ou alors le SMIC Francais est largement inferieur
>à celui en vigueur au Luxembourg. Si vous etes contre le dumping fiscal alors
>il faut encourager vos voisins du Benelux à porter plainte contre nous.

Il faudrait déjà que dans vos exemples, vous ne preniez pas des pays qui
pratiquent justement un dumping fiscal ou le secret bancaire...
Mon argument est simplement que l’économie doit être au service de l’humain, et
non l’inverse. On peut bien sûr discuter de la possibilité d’y arriver. Mais comment croire que l’Europe va se construire harmonieusement par
la mise en « concurrence libre et non faussée » des citoyens, en tant que postulat de base ?

À mon humble avis, ceci ne peut se faire en comptant sur la vertu des acteurs internes au système.
Un système ne peut jamais se réguler en comptant sur la vertu de ses propres acteurs.

L’Etat, avec tous ses défauts, doit donc forcément intervenir.

> vous confondez depréciation et dévaluation.

Ah. La baisse du dollars ou de la livre ne sont évidemment que des pures
dépréciations logiques liées aux marchés...

> encore une fois, neoliberal personne ne sait ce que c’est

C’est le mode du libéralisme mis en place actuellement. Je vous accorde qu’il
n’a pas grand chose à voir avec le (vrai) libéralisme.


Voir ce commentaire dans son contexte