Commentaire de Yannick Harrel
sur Agora ou l'extinction du phare de la connaissance d'Alexandrie


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Yannick Harrel Yannick Harrel 29 mars 2010 20:46

Bonjour Arunah !

C’est aussi une petite déception, cependant exceptée celle-ci et mis à part les costumes des soldats Romains qui m’apparaissent fort peu en adéquation avec les changements imposés par le temps et l’espace sur l’équipement militaire des armées d’Orient, je dois avouer que le réalisateur a eu un réel souci du détail historique. Le propos épique ne tombe pas de l’extrémisme hollywoodien, ce qui est tout à son honneur et prouve que l’on peut avoir de belles fresques cinématographiques sans tomber dans la surenchère. Ceci est d’autant plus plaisant, que les effets spéciaux sont au service de l’histoire (avec un H majuscule aussi) et non comme trop souvent le contraire avec de nombreuses productions cinématographiques.

En ce qui concerne cet article, j’ai longtemps hésité à le faire bien plus long. En toute honnêteté, je désirais dresser une large fresque historico-théologique en débutant en 313 et le fameux édit de Milan tout en passant par Julien le Philosophe (qui s’attirera plusieurs décennies encore après les foudres de l’évêque Cyrille d’Alexandrie, le même que dans le métrage), ainsi que par les formidables querelles religieuses de l’époque que l’on a peine à imaginer par leur violence (Montanistes, Ariens, Manichéens etc.). J’ai dû faire l’impasse dessus en décidant de centrer l’attention sur le film, et non partir dans des digressions certes riches mais pouvant éloigner de l’oeuvre cinématographique. Nonobstant cet abandon, il est utile de s’y plonger pour appréhender encore davantage les évènements d’Alexandrie et leur tragique épilogue.

Cordialement


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