Commentaire de François-Ferdinand De la Friche en Souche
sur Zemmour, Les Femmes Couguars et La Chine : la dictature de la gauche bien pensante


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De fait la Pensée Unique est la traduction en termes idéologiques à prétention universelle des intérêts des élites économiques et financières.

  

Armes : Propagande, Subversion, Intox

 

A ceux qui s’opposeraient à cette Pensée Unique, est fait un procès-chantage au nom du réalisme, de la responsabilité, de la raison, du pragmatisme, du progrès inéluctable de l’évolution inévitable, autant d’arguments qui visent empêcher toute réflexion ou analyse critique, à cataloguer comme obscurantiste, idéaliste, réactionnaire, etc... tout opposant ou critique à l’égard de la mondialisation, du multiculturalisme négatif et  culturocide, etc…

 

En définitif, seule la Loi du Marché serait donc la Loi naturelle de l’Humanité, le Marché l’environnement naturel des hommes et de leurs sociétés.

 

La Pensée, les idées dés lors rejoignent la cohorte des produits de consommation, devenant slogans commerciaux et messages publicitaires à la gloire du Marché-Dieu, du Chaos-Monde, de la multiculturalité mythifiée, de l’universalité imposée.

 

Nos prêt-à-penseurs devenant les experts ès Monde du Présent et de l’Immédiat, aux analyses  instantanées et réflexes, revisitant l’Histoire ou la réécrivant comme une longue marche vers le Village-Marché Global. A la nouvelle religion du Marché-Dieu se voit adjointe une théologie dite habituellement ultra/néo/libérale, et la mort de l’Intelligence, l’Imagination, la Critique et la Réflexion tombant en martyrs face aux croisés de l’anti-culture de Contrôle : les conditionneurs en chef.

 

Bien entendu, dans des sociétés prétendument attachées aux libertés individuelles : une question se pose et s’impose : où est donc cette fameuse liberté dans un monde où l’individu n’a pas d’autres choix que ceux qu’on lui impose ?

 

Que ce soit lorsqu’il achète tel ou tel produit, ou lorsqu’il choisit tel ou tel programme politique, telle ou telle idéologie ? Où est le choix lorsque le même discours revient sans cesse caché sous d’autres mots ?

 

Et bien entendu, nous ne pouvons faire l’impasse sur le medium par excellence du Conditionnement : les dits médias soit des miroirs déformants 

 

informer : étymologiquement signifie donner forme : la forme dépendra donc du talent de le motivation du potier dirons-nous…

  

de fait le pouvoir de l’Information réside dans sa capacité à faire croire : donc à conditionner et non pas à informer tel que l’usage courant nous incline à penser. 

Les médias sont la principale source d’informations des citoyens, informations sur lesquelles se fondent, se construisent leurs réflexions, leur perception et représentations du Monde. Or ces médias ainsi que tous les domaines de l’Information et de son pendant la Communication sont majoritairement sous contrôle d’entités, de groupes, de personnes dont les objectifs sont en dehors du champ de contrôle démocratique.

 

L’Information devenue fondamentale dans nos sociétés médiatiques, technologiques et informatisées, se retrouve donc sous contrôle directe de ceux qui profitent et/ou produisent (dans tous les sens du terme) ce système global fondé sur le Conditionnement/Contrôle.

 

L’Ecran offre-t-il vraiment des fragments du Réel, ou un spectacle, une mise en scène du théâtre-Monde ? Nous montre-t-il la société telle qu’elle est ou telle qu’elle doit être ? Telle que certains veulent que nous la voyons ?

 

Premier constat : nos sociétés dites de l’Information et des médias aime les évidences et les répétitions, la simplification et le zapping. Raisonnement et arguments sont absents du Grand Ecran : de plus en plus plat : la répétition suffit comme démonstration : qu’importe l’enjeu : répéter c’est démontrer, c’est prouver. Que ce soit un mensonge ou une vérité, peu importe.

 

Schéma logique et terrifiant : visible=réel=vrai ; L’Image remplace la Réalité et définit la Vérité.

Du spectacle du Monde, et non pas de sa réalité naissent perceptions et représentations mentales au sein des consciences collectives. Le piège de l’Immédiat et de l’Evidence : si ce que l’on me montre est réel, alors ce que je vois est vrai. Nulle réflexion, nulle analyse : je vois, je comprends, je crois.

Le Monde n’est plus qu’un spectacle, peu importe qui diffuse les images, qui fait le montage, la sélection, de ce spectacle naît l’Information, de l’Information naissent la Certitude, les convictions, les opinions, les choix politiques, etc....une représentation virtuelle et orientée se substitue aux réalités multiples de notre Monde et conditionnent les rapports sociaux, politiques au sein des sociétés et entre les diverses sociétés humaines.

Ce qui est vrai est ce qui est vu : peu importe qui produit les images, peu importe si un instantané sera toujours par définition incomplet, peu fiable, suggestif. Peu importe si l’Immédiat anéantit l’idée même de processus historique, d’évolution, etc....seul compte d’avoir un avis, une opinion, une idée sur tout et n’importe quoi à une époque où chacun ressent bien à quel point nous n’avons de contrôle sur presque rien...Mais l’illusion tient, les informations, les images, sont des produits comme les autres, et notre quête perpétuelle de toujours-plus se voit satisfaite d’une telle opulence d’informations et d’images.

 

Alors, oui nos sociétés sont malades mais lorsqu’on arrive à faire passer le poison pour un traitement : sans changement autant local que global : la phase terminale est déjà en cours…

 

Je renvoie le lecteur intéressé à mes divers commentaires liés à cette problématique : notamment les coms suivants :

 http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-polytheisme-des-marques-72907#forum2508225

 

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-capitalisme-un-systeme-72816#forum2507059

 

 


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