Commentaire de Georges Yang
sur BHL, Onfray, Roudinesco, Schiffer : à quoi sert la philosophie ?


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Georges Yang 18 mai 2010 09:52

Il faudrait du temps et un ouvrage entier pour tenter de répondre à la question posée en titre de cet article.

Vous citez BHL et son désir de recherche de la vérité par le biais de la philosophie
D’abord, il ment lui même souvent, mais ce n’est pas cela qui lui enlève la qualité de philosophe, Rousseau a écrit sur l’éducation (l’Emile) tout en étant incapable de s’occuper de ses enfants ;
On peut donc en revenir à Onfray dont le principal défaut de son dernier livre n’est pas de critiquer Freud, ce qui est légitime, mais de critiquer son œuvre au travers de son existence. Doit-on, philosophe ou non, avoir une existence en harmonie avec sa pensée ?

Et pourquoi, la philosophie devrait-elle être la recherche de la vérité ? Pourquoi ne pas prôner le mensonge ou la dissimulation (ce que d’ailleurs fait Machiavel, dans sa recherche de l’efficacité et en créant une ergonomie politique)

Quant à la « philosophie des catastrophes », revenons à l’ironie de Voltaire qui fait dire à Panglos dans Candide ; sans la vérole (syphilis) venue des Amériques, nous n’aurions pas le chocolat !
Parodie de la sagesse populaire (à quelque chose malheur est bon) ou bien réflexion anticipée sur la relativité déjà abordée dans Micromégas ?

Enfin, le cynisme est il une recherche de la vérité ou un renoncement désabusé face à la bêtise, au pouvoir et au conformisme ? Si l’on suit Diogène, la masturbation en public devient une protestation et un rappel à l’ordre des bien pensants, le mépris de l’autre devient alors une forme de pensée, un mode anticipé d’anarchie où « il n’y a pas d’innocents »


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