Commentaire de eric
sur Jean-François Lamour : « Que de bassesse, Monsieur Corbière ! »


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eric 22 mai 2010 08:16

Bassesse était sans doute un peu fort ! Effet de manche eut peut être été plus proche de la réalité. Les dysfonctionnement liés au cumul des mandats sont connus et touchent tous les partis. Qu’en dire dans le cas de Madame Lagarde..

1) Les ministres ayant des responsabilités politiques, il n’est pas mauvais qu’ils soient en contact avec les électeurs. La plus part des ministres sont dans ce cas, d’être formellement élus et peu présent du fait de leur responsabilité ministérielles tant qu’elle durent....

2) la disproportion entre les responsabilités électives et Ministèrielles, conseillère municipale du 12ème et responsabilité des finances de la France en période de crise. Il est assez rassurant d’apprendre que la Ministre se consacre d’abord au plus urgent. Face aux enjeux, l’idée de se consacrer à acheter des sièges spacieux pour la convaincre de passer du temps pour que le contribuable national aide à payer le tramway que le PS parisien offre aux écolos pour s’assurer de leur soutien est amusante mais pas très sérieuse.

Cependant, même si il y a là une pratique courante, il est vrai qu’il est choquant que cette absence se traduise par un salaire. Il en va de même pour de nombreux députés, mieux payés encore.http://www.lesinfos.com/docs/activitesdeputes.pdf

En revanche l’article pêche à mon avis par incompréhension de certains mécanismes financiers et méconnaissance de certains faits internationaux, dont on se demande par ailleurs ce qu’ils ont à voir avec Lagarde.

1) Il n’y a pas de séparation entre église et Etat en Grèce, donc la propriété foncière de l’église ne se distingue pas vraiment de celle de l’Etat. C’est un peu comme si on disait, l’État est le premier propriétaire foncier en France, il n’a qu’à vendre ou a taxer Versailles et Le Louvre pour financer le poids de la dette. L’auteur étant membre d’un parti surtout connu pour son inquiétude sur les risques de dérive théocratique au Tibet, on ne s’étonne guère de ce type d’approximation...

2) L’auteur n’a pas l’air de comprendre ce qu’est l’élément risque dans le taux d’intérêt. En prêtant à la Gréce en dessous des taux du marché, France et Allemagne lui font un « cadeau »et perdent de l’argent car ils auraient pu prêter à la Grèce ou à d’autre à ce taux de marché. Il y a, certes, une grande générosité à exiger que le contribuable français prenne en charge une part encore plus élevée du risque grec, mais aussi une générosité très ciblée et que l’on comprend mal, parce qu’après tout, tant qu’à faire des cadeaux, il y a pas mal de pays plus pauvres que la Grèce de par le monde. Conclusion ? La Grèce fait parler d’elle ? On parle de la Grèce. Et, oui, c’est vrai que cela fait un peu « petit esprit politicien sans grande largeur de vue ».

En revanche, c’est certainement très dans la ligne d’un parti fondé par une personnalité qui est passé du lambertisme au hollandisme après un long passage miterrandien, avant de réaffirmer à la gauche de la gauche, ses options prioritaires sur les plan nationaux et internationaux : lutte contre le Breton et le théocratisme tibétain


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