Commentaire de Jean-Paul Foscarvel
sur Les petites économies du progrès


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 27 mai 2010 17:25

Je suis d’accord, sur le papier, tout est démocratique et transparent.
Sauf que certaines voies sont plus royales que d’autres, et les institutions prestigieuses de préparation ne se trouvent pas n’importe où, ni sont fréquentées par n’importe qui (la cooptation est réelle dans certains collèges privés).
Je pense profondément qu’il s’agit d’un système aristocratique déguisé en système méritocratique.
Par ailleurs, il y a une rigidité générale en France, d’être, ou pas, de telle ou telle école (c’est pareil au cinéma avec la Femis ou la musique avec l’Ircam), sans tenir compte du fait que chaque être humain développe ses capacités à des stades différents, avec une cinétique propre, et que le temps utilisé à apprendre pendant l’adolescence n’est pas du temps utilisé à vivre, ou à rêver.
Du coup le système sélectionne les performances d’appprentissage, pas forcément de créativité, de soumissoin à l’autorité, pas forcément de capacité critique, etc.
Il faut relire Bourdieu, je crois, pour nous éclairer sur ces contradictions.
Sur les débouchés, je suis d’accord avec vous, il y a une distorsion entre les capacités d’entrée et les possibilités réelles de carrière.


Voir ce commentaire dans son contexte