Commentaire de mel29
sur La grammaire à l'école ? Un désastre !
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Bravo ! Vous venez de rejoindre, je le vois, les nostalgiques des temps anciens où l’on réglait les problèmes de compréhension des élèves à coup de bâtons et d’humiliation. Peut-être le niveau de grammaire était-il plus élevé...pour les bons élèves. On se souvient comme tout le monde des élèves qui avaient toujours 0 à la dictée et pour lesquels on ne faisait pas grand chose (« il sera ouvrier, c’est déjà bien »). On n’en parlait pas et tout le monde pense maintenant que cette école était plus efficace. Aujourd’hui, on essaie de faire avancer tous les élèves et non de faire la classe à une petite élite en laissant les autres sur le carreau. De nombreux élèves arrivent jusqu’au bac, avec des compétences plus ou moins fragiles mais, au moins, ils sont là. Il y 30 ans, ces élèves auraient déjà intégré le monde du travail. De plus, l’accent est mis sur la compréhension et non sur l’application de règles obscures, accessibles à un petit nombre. Nous accordons également une place privilégiée à la réflexion, dans toutes les disciplines. Ils savent questionner les documents, les images et les informations dont ils sont entourés, bien plus que nous le étions. Tout ceci prend du temps mais semble indispensable. Bien entendu, il serait plus simple, surtout pour les gens de pouvoir, que nos élèves de maintenant soient meilleurs en orthographe mais ne questionnent pas trop leurs actes lorsqu’ils seront adultes. Enfin, la langue française, comme toutes les langues, y compris votre bien-aimé latin, que j’ai étudié pendant 10 ans, évolue avec l’usage qu’en font ses locuteurs. Si, à terme, les règles d’orthographe s’en trouvent simplifiées, ce ne sera là qu’une évolution bien naturelle. Réfléchissez : au moyen-âge, le français était la langue des ignorants, l’élite restant attachée au latin, qui, en ce temps, n’était plus qu’un parler bâtard mêlant latin de soldats de seconde classe et vernaculaires barbares germaniques. Le temps ne s’est pas arrêté et les faits se reproduisent encore et encore... C’est l’usage qui fait la grammaire et non la grammaire qui fait l’usage !