Commentaire de Nicolas
sur Israël : comment disparaître en 10 leçons
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Nicolas
1er juin 2010 18:59
ZEN,
Ma mémoire se souvient d’un post de vous l’été dernier, il y a presque un an, qui disait à un ou deux mots près : « laissez faire Thierry Jacob, il est payé ». Comment je m’en souviens ? J’ai mes petits secrets personnels, bien différents de ceux d’un Morice il est vrai. Je ne fais que reprendre vos mots.
Sur les divisions entre Israéliens, il ne faut pas à mon sens les interpréter en termes d’un camp qui aurait le pouvoir et nierait ces idées et un autre qui y serait opposé et totalement imperméable. Par le jeu social, les idées des modérés sont d’une manière ou d’une autre intégrées à la pratique politique et militaire israélienne. C’est ce qui fait que ce conflit n’a fait « que » quelques milliers de victimes en 20 ans, le même bilan que la tuerie issue des canons du croiseur « Suffren » en Indochine en 1946, exemple de ce qui se passe quand l’objectif est vraiment de faire le plus de morts possibles.
Multiple, complexe, la société israélienne intègre, selon moi, les idées qui sont débattues dans son fonctionnement. C’est le fonctionnement ordinaire qui fait que les démocraities tiennent compte dans la pratique des divers courants de leurs sociétés et ne sont pas la simple tyrannie de la majorité, pour reprendre Tocqueville. Historiquement, il y a de nombreux exemples où les idées issues d’un débat interne influencent tout le monde, même le camp qui n’en est pas à l’origine. Les luttes politiques à Athènes ont amené un adoucissement des moeurs bien avant la démocratie de Clisthène et la victoire de son parti, et j’ai d’autres exemples en tête.