Ce n’est pas du tout le peuple qui a fait la Révolution en 1789, c’est la bourgeoisie commerçante et rentière qui a pris le pouvoir en renversant la noblesse et le clergé. Quelques ouvriers des faubourgs ont été soudoyés pour servir de figurants lors de la prise de l’hôtel de la bastille, puis de l’hôtel de ville. Le vrai peuple vivait à plus de 95 % dans les campagnes, par exemple en Vendée, et il n’a jamais eu le droit de voter car il fallait être citoyen actif, c’est-à-dire bourgeois ayant un revenu assez important.

Le but de la Révolution était de mettre en place le régime capitaliste et manufacturier, celui où les petites filles en haillons poussent des charriots au fonds des mines. Les premières mesures de l’Assemblée nationale en Octobre 1789 ont été d’abolir tout le droit social des métiers qui était très évolué (c’était des conventions collectives), d’interdire les syndicats ouvriers (en 1796, l’armée tire sur les charpentiers de Paris qui se sont mis en grève pour imposer une augmentation de tarifs), de supprimer toutes les protections douanières et de libérer le prêt à intérêt. Une fois au pouvoir, ils se sont présentés comme étant le Peuple. La seule histoire non bourgeoise de la Révolution française est celle du socialiste Louis Blanc.

Le peuple ne crevait pas du tout de faim à la fin du XVIIe siècle, bien au contraire : la France était le pays le plus prospère, le plus moderne et le plus libre du Monde. Le plus haut taux d’alphabétisation, le plus haut taux de propriétaire et la plus haute espérance de vie. Il suffit de lire pour les campagnes les voyages de l’agronome anglais Arthur Young dans les campagnes en 1789, et pour les villes le Tableau de Paris de L-S Mercier.

Par contre, la condition ouvrière au XIXe siècle était épouvantable. Il faut lire l’Ère nouvelle de Frédéric Ozanam ou le rapport du Docteur Villermé.