Commentaire de Patrick Corlay
sur La France face à son passé régional...
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Demat deoc’h,
Très intéressant votre article. Je ne le cacherai pas, je suis un militant nationaliste, indépendant, mais aussi très attaché à la « justice » , équité, ... en matière sociale, économique ... à l’échelle de la planète. (Je résume).
Je suis d’accord qu’il ne faut pas remplacer une Histoire idéologique française par la même chose vue du côté breton.
Cependant, et c’est ma critique, partir du local pour atteindre l’universel, ce qui est noble, est aussi souvent la ligne conductrice que l’on oppose aux militants bretons en sautant toujours une dimension, la même toujours, celle d’un peuple breton qui serait souverain, sans hégémonie, un « peuple » comme un autre, avec ses droits et ses devoirs.
On passe trop souvent du local à des phrases du genre « citoyens du monde » (qui consiste à enfoncer une porte ouverte, on est bien tous sur la même planète), (je reconnaîs cependant une volonté d’équité dans cette phrase). La dimension d’une entité Bretagne, connue et reconnue, passe à la trappe au profit systématique de cette vision, qui, de plus, nous fait passer pour des arriérés dans un monde « global ».
Je réfute cette vision, car la modernité est aussi l’apanage des « petits » peuples.
Par contre, les gens qui tiennent ce discours, ne coupent pas en général l’étage « français ». Local, universel : oui. Citoyen breton, d’une nouvelle citoyenneté revue et adaptée au XXI s, et citoyen européen et du Monde oui.
L’école doit former des citoyens, libres, celà implique qu’il faut leur donner toutes les cartes.
Cordialement, Patrick Corlay Professeur des Ecoles bilingues Krac’h