Commentaire de Catherine Segurane
sur Feu mis dans un église protestante à Strasbourg, et autres attentats anti-chrétiens
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En revanche, quand ce sont des tombes musulmanes qui sont profanées, quel tralala ! Hortefeux se déplace en personne à Strasbourg pour apporter son soutien à la mosquée, n’ayant pas le moindre mot pour l’affaire bien plus grave de Hautepierre (des gens à l’intérieur de l’église, rappelons le).
Hortefeux joue sur les mots. Certes, la séquence Tarascon/Vienne/Strasbourg présente bien des profanations de tombes de musulmans, mais il n’y a pas eu pour autant trois cas de racisme anti-musulmans. Apportons les précisions nécessaires :
La profanation de Vienne a touché des tombes de harkis ; Le texte précis des inscriptions trouvées (et rapidement effacées) est sous omertà : le Figaro parle, sans plus de précisions, d’« inscriptions racistes visant notamment la communauté harkie ». Il est donc au nombre des hypothèses légitimes d’envisager que ce soit leur engagement en faveur de la France, et non leur religion, qui ait motivé la profanation. Parmi les gens qui n’aiment pas les harkis, il y a quand même pas mal de musulmans. N’allons pas pour autant accuser sans preuve la communauté musulmane ou algérienne de la profanation de Vienne : nous respectons la présomption d’innocence. Mais nous aimerions quand même que ladite présomption d’innocence fonctionne aussi en faveur des non-musulmans, des Français de souche et des souverainistes. Tant que la justice n’a pas rendu ses conclusions, il n’y a pas de raison que les harkis de Vienne se voient annexer et instrumentaliser sans états d’âme par Hortefeux (et Moussaoui) pour construire cette fameuse « série » anti-musulmane.
Quant à la profanation de Strasbourg, elle n’était accompagnée d’aucune inscription. Il n’y a donc aucune conclusion politique à en tirer en l’état actuel de l’enquête.
- un acte de collégiens en principe purement « ludique » (Tarascon) dont un des auteurs est d’origine maghrébine ;
- un acte (Vienne) dont le message est en principe anti-Français plus qu’anti-musulman ;
- un acte sans indice parlant (Strasbourg).