Commentaire de Waldgänger
sur Mary, Max et le syndrome d'Asperger


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Waldgänger 4 octobre 2010 19:07

Bonjour tout le monde. J’ai un peu suivi ce qui se passait ici.

@ Halman

Pour vous, il y a des éléments pour et contre. Je me reconnais pas mal dans ce que vous dites, mais ce n’est pas étonnant. Si vous avez des tendances dépressives, il est tout à fait vrai que des symptômes dépressifs et le syndrome d’Asperger peuvent présenter des similitudes dans certains comportements, je pense notamment à certaines phases de repli sur soi, qui n’ont pas les mêmes causes ni la même durée, mais où il y a ce retrait du monde social, ce retranchement vis à vis de l’extérieur. 

Les Asperger ont de très gros problèmes de socialisation durant l’enfance, tout ce qui relève des codes sociaux et de la compréhension de la vie en société n’est en effet pas intuitif et doit être appris, ce qui fait que la socialisation s’améliore avec les années. Les enfants Asperger parlent très tardivement et tout de suite avec un langage qui cherche à imiter celui des adultes, la phase de babillage est souvent inexistante. Ca a été mon cas. Il y a aussi pas mal de maladresse motrice et un manque de coordination.

Pour diagnostiquer un Asperger, rien ne vaut les médecins des services spécialisés dans le syndrome et dans l’autisme de haut niveau, ou un neuropsychologue, en gros des personnes qui ont une spécialisation sur le versant neurologique, tout ce qui tourne autour de l’autisme étant génétique et neurologique, ce qui n’exclut pas des atteintes psychologiques, ce qui n’est visiblement pas mon cas.

J’ai eu des ami(e)s (seulement) dépressives et il est tout à fait vrai que l’on éprouve souvent une forme de complicité dans le rapport au monde, avec souvent pas mal de points de vue en commun.

@ Rocla

C’est lu, bonjour à toi. Merci de ton soutien. Ma situation n’est pas trop mauvaise, je suis en gros tiré d’affaire désormais. C’est un peu de tout, une situation professionnelle pas stable mais réelle, du soutien de la famille et une reconnaissance d’invalidité, qui ne m’est pas nécessaire pour le moment, mais sait-on jamais. 

C’est vrai que j’ai parfois du mal à entrer dans le moule, mais ce n’est pas volontaire, c’est juste qu’un Asperger, même bien adapté, reste un autiste et que son fonctionnement social et ses valeurs restent particuliers, quant à la manière de réfléchir, elle correspond à ce que j’ai cité et écrit plus haut, très différente des non-autistes. C’est ce qui pose problème aux Asperger, ils n’ont pas de vrai handicap, plus des habiletés différentes, mais c’est une différence qui ne passe pas toujours. En fait, les Asperger n’auraient pas forcément besoin d’être reconnus handicapés dans l’absolu, mais se faire accepter professionnellement reste difficile, ce sont des difficultés pratiques, c’est un type de handicap très particulier, mais on ne peut plus réel, dans le sens où il n’y a pas de « choses qui manquent », je pense par exemple aux handicapés moteurs ou à des handicapés neurologiques comme les schizophrènes qui ont besoin de repos régulier et risquent tout le temps le pétage de plombs.

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