Commentaire de janequin
sur Vers le dépistage général du VIH en France, qui profite ?
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Un des problèmes qui
est complètement écarté par cette proposition de test universel est la
valeur même du test chez des personnes qui ne font pas partie des
groupes à risque, à savoir la plupart des gens.
Gigerenzer et Hoffrage ont en leur temps voulu aborder le sujet,
n’ont évidemment jamais été contredits officiellement, mais leurs
recommandations demeurent lettre morte, voire sont systématiquement
ignorées :
http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.68.3251&rep=rep1&type=pdf
En gros, ils indiquent que dans la logique de la définition statistique de la séropositivité (qui est la seule existante puisqu’il a fallu définir un seuil pour cette même séropositivité), la probabilité qu’un double test positif soit un vrai positif dépend de la prévalence de cette séropositivité dans le groupe dont fait partie la personne.
Ainsi, chez M tout le monde, même après un rapport dit à risque, la probabilité d’être séropositif est inférieure à 50%. Par contre pour la même personne appartenant à un groupe à risque, elle s’approche de 100%.