Commentaire de aspic
sur Grande victoire pour l'industrie pharmaceutique : Bientôt la disparition des plantes médicinales dans l'UE


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aspic aspic 19 octobre 2010 21:54

J’ai tenu avec ma femme durant 15 ans une boutique bio en Belgique, à part l’alimentation spécialité huiles essentielles, teintures mères, plantes sèchées en vrac...

Nous sommes en Cévennes depuis 10 ans, pas très loin de Biotope des Montagnes, que je connais.
Je commercialise environs 170 huiles essentielles+ produits annexes.
J’ai toujours vécu sous l’épée de Damoclès, déja en Belgique il fallait vraiment faire gaffe aux « allégations de médecine » quand on vendait des plantes ou des produits finis. La Hollande avait une législation plus tolérante, donc des milliers de Belges Flamands passaient la frontière pour aller acheter les produits non authorisées en Belgique : allez voir à Sluis par exemple, toute petite ville « de l’autre coté », on y trouve au moins 10/15 magasins vendant toute sortes de complexes de vitamines/produits Docteur Vogel et pleins d’autres produits pas en vente libre en Belgique. Ces boutiques ouvrent parfois deux voir trois caisses pour pouvoir servir la clièntèle.
Ma femme et moi sont devenu « résistants » déja à l’époque, en aidant les gens qui cherchaient des produits naturels, p. ex certains complexes homéopathiques. Les fraudes envoyèrent des « clients » qui demandaient des produits interdits (genre exemple de la prelle de Biotope des Montagnes), pour, une fois acheté, vous coller une ammende. (on parle pas d’amphétamines ni de drogues je précise !). On était donc toujours attentifs s’il s’agissait de « vrais » clients !
Mais les fournisseurs, les boutiques Bio se sont regroupées, ont crée des cours d’herboristerie et ont pu proposer une liste positive au gouvernement, c’est à dire des plantes auparavant non libre en vente, qui le sont devenu ensuite. J’ai fait partie de ce groupe de gens. Nous avons pu changer la loi ! Les plus parts des centres de formations professionnelles proposent maintenant des cours d’herboristerie aux public et surtout aux professionnels.
Arrivée en France j’ai vite vu que la situation était bien pire qu’en Belgique : des prix beaucoup plus chèrs que ce dont j’avais l’habitude de ma propre boutique (2 fois plus chèr, même pour la même marque de complément alimentaires). Ensuite les contrôles des fraudes étaient beaucoup plus agressifs et bêtes. (un jour on m’a dit : le Harpago ? Elle n’est pas interdite mais pas « authorisée » !)
Comment réagir ?
Ce qui compte s’est d’informer les gens, cela donnera un pouvoir d’opposition à des restrictions liberticides. Informer, non seulement des ce lois absurdes, mais aussi comment se servir de ce que la nature nous offre, créer des résaux de gens, par des soirées, stages, conférences...
Montrer comment faire ces fameux purins d’ortie, des tisanes, utiliser les huiles essentielles, apprendre à créer ses mélanges, ses propres huiles de massage, faire une teinture mère etc...
Puis se dire aussi que même votées, ces lois ne pourront pas être appliqées, on ne pourra mettre un gendarme dans chaque forêt, jardin bio ou s’infiltrer dans les stages et cours de remèdes naturels...

Ici en Cévennes, le gel est presque arrivée, nous avons pu ceuillir ce matin encore quelques tomates qui ne viennent pas des circuits F1 (type Monsanto), on ramasse des chataignes, des champignons puis on savoure quelques tisanes de nos plantes aromatiques. On a déja récolté notre miel (malgré les problèmes avec les abeilles) puis on s’apprête à sortir des fruits du congélateur pour faire les confitures pour l’hiver (groseillers rouges, blancs, framboises rouge, noires, mures sauvages ou mures sans épines, baies japonais, cassis et baies Josta, puis j’oublie presque nos fraises...) On fait partie d’un colletifs de paysans qui vendent leurs produits en direct, on a donc accès aux céréales du coin pour faire notre pain bio (complèt), moulu avec un petit moulin à farine familial, fonctionnant avec de l’énergie solaire...
Je précise que je garde toujours des plantes pour donner aux initiatives locales (genre jardins associatives), pour qu’ils puissent chercher des boutures et des plantes.
La nature est généreuse, une fois bien démarrée, un jardin donne de plus en plus.
Quand je n’avait pas de jardin à une certaien époque j’ai crée des bacs, remplis de terre pour faire un petit jardin de ville, on serait étonné de voir se que l’on peut faire pousser meme en ville !


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