Commentaire de agor
sur Libéralisation de la médecine libérale : pot de terre contre pot de fer
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Ma femme est médecin, et je peux vous affirmer qu’elle ne sent pas du tout la libéralisation décrite dans l’article ! Bien au contraire, elle a le sentiment d’être fonctionarisée à outrance :
- tout est fait pour que ce soit la sécu qui paie le médecin, et non plus le patient
- les consultations sont conventionnées, régulées, surveillées
- les charges augmentent toujours plus vite que les honoraires autorisés, légiférés, budgétisés.
- les politiques de soin ne sont plus que des statistiques à court terme : aucune prévention à plus de 5 ans (durée d’un mandat politique...).
De libéral, il n’y en a plus que les désavantages :
- indemnisation maladie à partir du 90eme jour d’arret... pour un montant qui ne couvre meme plus les charges
- 3 jours d’arret pour une opération avec AG car le cout d’un arret devient prohibitif
- surveillance accrue des méthode thérapeutiques autorisées (comptes rendus, rapports d’acréditation de clinique, ...)
- impossibilité de passer en secteur 2
35€ la consultation, c’est cher... oui mais il y en a déjà 20€ qui partent en charges... le médecin travaille pour l’état à 60%.
Il est loin le temps où le médecin LIBERAL de nos campagnes pouvait soigner gratuitement, en donnant les médicaments offerts par les labos. Il a encore fallu organiser, étatiser, la médecine, pour un résultat où la seule égalité est que TOUT LE MONDE LE PAIE TRES CHER !
Et cet article, à grand cri contre cette médecine libérale, ou privée, oublie de préciser que certaines cliniques arrivent à avoir un coût à la journée quatre fois inférieur à celui en hopital public.
Il reste encore de bonnes volontés individuelles, libérales, avant que ce système ne les étouffe...