Commentaire de patou
sur Les croyants sont des racistes qui s'ignorent…


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

cmoy patou 30 décembre 2010 20:40
Le raciste

 

Les racistes sont à nos portes, ils gagnent sans cesse du terrain. Il faut avouer qu’il en existe de bien des sortes et de toutes les couleurs, de tout milieu social et de toute confession. Le raciste c’est cette personne qui ne tolère pas la différence, qui ne la comprend pas, qui ne la reconnaît ni ne l’admet. La plupart du temps, le raciste va souhaiter supprimer la différence, de sous ses yeux ou du monde entier. Il blâme l’étranger de tous les maux de la société ; il le soupçonne des pires pêchés comme des délits les plus anodins parce qu’il a des mœurs étranges, inconnues. Mais soyons objectif, le raciste trouvera toujours quelqu’un de différent à lui, quelqu’un à haïr ou à mépriser, peu importe réellement sa couleur. Il y a le raciste que l’on voit et le raciste dissimulé.

Le raciste que l’on voit est celui qui s’affirme. Il déteste la différence de l’autre. Jamais il ne cherchera à comprendre comment peut vivre son voisin, ce qu’il peut aimer, ce qu’il peut penser, ce qu’il peut sentir : Il s’en moque. Il est suffisamment méprisant pour l’affirmer en public. Afin de revendiquer son identité, il traite les autres avec mépris, avec violence, le refusant dans certains lieux, en repoussant sa compagnie ; il l’injuriera quelquefois et, si les lois le lui interdisent, il proférera ses insultes en privé ou lorsqu’il débordera. Le raciste se sent victime de l’étranger parce qu’un jour, on lui a dit qu’il était mauvais. Parfois même, les racistes vont se fédérer autour d’un parti politique, ou pire encore, en une milice, afin de détester l’autre en famille et de se sentir fort. Malheureusement c’est oublier que le bon pater familias aime ses enfants malgré leurs différences.

Il y a aussi le raciste dissimulé : soit qu’il se cache, soit qu’on ne le voit pas.

Le raciste qui se cache a peur plus qu’il ne hait l’étranger. Il n’a jamais eu affaire à lui, il ne le connaît pas, il ne l’a parfois jamais vu. L’étranger le fait frémir car, ne sachant qui il est, ni ce dont il est capable, il présume le pire. Il est intrigué par lui mais jamais il n’osera faire sa connaissance : On ne sait jamais ! Non seulement il a peur de l’étranger mais il a peur d’être reconnu comme un raciste ; il craint toujours d’être démasqué et ira jusqu’à tenir le discours de la tolérance afin de se bien cacher.

Le raciste que l’on ne voit pas est le plus dangereux car il entretient la pensée du racisme au fond de lui, sans jamais qu’on la reconnaisse. Il est ce malaise qu’on ne parvient à identifier dans notre société. Il est la persuasion du racisme. Il voit le racisme partout et s’en sent victime. Il cultive alors le racisme des racistes et croit pouvoir les identifier et les juger, les haïr. Une chose paraît paradoxale, c’est quand un étranger est abattu par quelqu’un qui voulait défendre ses biens, on hurle au loup, au raciste ; on catalogue, on affirme sans savoir. Mais ces mêmes personnes n’ont rien à dire quand un chef d’état déclare le blanc ennemi de la patrie. Ils ne combattent que le racisme dont ils sont victimes, pas le racisme dans l’absolu ! Ils pensent une identité raciale : ils pensent racisme !

Tout mal possède un remède. Celui du racisme c’est la culture, l’ouverture à l’autre, l’intelligence, le regard qui jauge mais qui ne juge pas. Pour nous sortir de ce carcan, il faut aller à la rencontre de l’autre et ne pas se contenter qu’il vienne à nous. Le racisme est le mal de l’ignorance et de l’incompréhension. Echangeons nos différences, nous ne pourrons que nous en enrichir. Une culture n’est que l’amalgame de coutumes différentes, la somme des inspirations d’un peuple. On nous parle de mondialisation, de suppression des frontières, mais où sont les citoyens du monde ? N’y a t’il aucune place pour une culture planétaire ? Quel exemple montre l’Homme du XXI° siècle ? Certainement pas celui du partage ! Certainement pas celui de la fraternité ! Encore moins celui de la paix et de l’amour.

Les différences ne tiennent qu’à nos yeux, pas à nos cœurs !

Sarvamangalam…

D’autres portraits........- je ne suis plus un croyant.

Voir ce commentaire dans son contexte