Commentaire de Deneb
sur Sectes, industrie pharmaceutique et psychiatrie


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Deneb Deneb 4 janvier 2011 08:05


Sylvain : "Je préfère pour ma part le danger du psychiatre lambda qui ne se prend pas pour une religion et qui délivre quelques médicaments plus ou moins contrôlés que la secte scientologue et anti-scientifique dans sa démarche qui, pour cette raison, reste incontrôlable."

Tout à fait d’accord. La médecine est tout de même basée sur la science et son but c’est de prolonger la vie et réduire les souffrances. Pour avoir connu de près la psychiatrie (aider un proche à lutter contre sa maladie permet, à la longue, d’en savoir un bout, surtout si l’on est curieux de nature et que l’on n’ait pas peur de Google) je peux dire qu’un psychiatre c’est d’abord un médecin. L’approche freudienne s’est avéré d’une inefficacité totale, incapable d’améliorer la moindre pathologie lourde. Il reste la pharmacologie, imparfaite, mais de loin bien plus efficace que les approches basées sur des croyances. Efficaces surtout contre la souffrance, mais une personne avec un traitement savamment équilibre peut aussi vivre une vie tout à fait normale, alors qu’en son absence, sa souffrance l’aurait déjà poussé au suicide. Moi-même j’aurais été d’accord avec l’auteur de l’article avant d’avoir connu la maladie de près. Mais après avoir vainement essayé une approche « humaine », freudienne au début, plus rationnelle lorsque j’ai constaté l’inefficacité de l’approche analytique, mais toujours sans médication, qui s’est aussi avérée complètement inefficace, c’est après sa tentative de suicide que j’ai remis en question toutes mes croyances. Quand on emmène quelqu’un aux urgences pour avoir ingurgité une boite de somnifères, en conduisant à fond la caisse d’une main et en le giflant de l’autre, pour pas qu’il s’endorme, on arrive à changer d’opinion assez radicalement. L’industrie pharmaceutique est criminelle et génocidaire, certes. Mais la science pharmacologique n’est pas responsable de cet êtat des choses. Elle progresse, souvent contre vents et marées, et les molécules sont de plus en plus efficaces. J’ai moi même apprécié un cure de Prozac (c’était très efficace pour maigrir une dizaine de kilos, un ami psy m’a donné le tuyau) de trois mois qui restent dans ma mémoire comme une épisode palpitante et débridée. Pour un patient souffrant d’une pathologie lourde c’est pour le moment la seule approche qui arrive à réintégrer la personne dans une vie normale et active.

Quant aux médecines parallèles, alternatives, douces etc ....elles ont le désavantage de gâcher souvent les chances réels de l"amélioration de l’état de santé. Elles poussent souvent les gens à rejeter l’allopathie et sont, de ce fait, responsables de décès qui auraient pu être évités. Leur activité, surtout lorsqu’elle est guidé par l’avidité matérielle, ce qui est le cas pour la plupart de ces pratiques, est de ce fait nuisible. N’empêche, c’est les cas aussi de l’industrie pharma, sa cupidité est criminelle. Mais mettre dans le même sac la science pharmacologique et l’industrie pharmaceutique, c’est comme être contre les sectes et, du coup, refuser toute réflexion sur la spiritualité. On ne peut combattre qu’en connaissance de cause.


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