Commentaire de Marc Bruxman
sur L'ère post-industrielle et la crise économique


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Marc Bruxman 6 janvier 2011 19:35

Bonjour Ddacoudre,

"nous somme entré dans cette ère avec le consumérisme fin 70 dans lequel la production n’est qu’un prix d’appel, d’où la crise financière d’aujourd’hui et l’absence d’un marché de l’intelligence pour absorber les masses financières disponibles pour un investissement.« 

La dessus, je pense plutôt que la crise financière est proche d’une crise informationelle. Un système d’information complexe a été crée via le jeu de produits dérivés et de la titrisation. Le fait que ce système utilise l’humain n’en laisse pas moins qu’il reste un système d’information. Les gens n’ont pas apréhendés sa complexité, l’ont utilisé n’importe comment (subprime) et le système s’est effondré.

On recommence aujourd’hui avec une bulle de la dette publique qui va avoir des conséquences encore plus désastreuses. Notre économie est un système d’information géant, la monnaie n’est qu’un vecteur d’information qui circule. Avec les évolutions techniques, ce SI est de plus en plus rapide. Trop pour des décideurs aux capacités limitées. Tant que nous n’aurons pas apprivoisé cette complexité, il y aura des crises.

 »personnellement depuis 1982 je réclame la mise en place d’un enseignement universitaires rémunéré pour les adultes,« 

Plus que cela, il faut surtout que les formations initiales apprennent à apprendre plutôt qu’elles se content de favoriser le par-coeur. J’ai été dans une école d’ingé qui formait très bien ses étudiants de ce coté la mais d’autres écoles d’ingé (niveau censé être élevé) sont lamentables en la matière (y compris certaines réputées). Pour les formations de niveau plus bas je n’en parle même pas.

Le pire en entretien d’embauche ce n’est pas le mec qui ne sait pas répondre à une question technique, mais les gens qui provuent qu’ils n’ont pas de capacité d’analyse.

Après il est toujours possible de se former. Mon métier d’informaticien m’impose de me remettre en question réguliérement et d’apprendre du neuf pour rester dans la course. Je ne retourne pas pour autant à l’université. Ma formation initiale m’a permis d’apprendre.

Il faut changer la formation dès le collége et apprendre aux élèves à être créatifs, logiques, et autonomes. On leur apprend aujourd’hui l’inverse et cela ne peut pas marcher.

Cela dit, il y aurait un grand coup de balai à donner dans la formation professionelle ou la qualité des formations est souvent médiocre (tout le monde doit avoir son diplome). Ces formations devraient être rendues exigentes (elles seraient alors un vrai plus pour l’emploi de ceux qui les valident), indépendentes de l’employeur. L’argent de la formation continue devrait être versé au salarié directement libre à celui-ci de le dépenser en formation. Et lorsque les gens auront l’impression de payer de leur poche ils seront bcp plus exigeants.

 »mais la lutte contre les pollutions est également un nouveau post capitalisme industriel qui exigera lui de revoir les notions de « profitabilités » car celles d’aujourd’hui deviennent un carcan dangereux."

Il suffit d’appliquer le principe pollueur / payeur pour réconcillier les deux. Si celui qui pollue doit payer le coût de la dépollution, il aura toute motivation de polluer moins. Car cela nuiera à ses profits. Lorsque le montant des dommages ne peut pas être chiffré, il suffit souvent d’une petite pénalité pour inciter les pollueurs à rentrer dans le droit chemin.

Mais je pense que le problème de la pollution a déja énormément progressé en 30 ans du moins en occident. Les émissions de gaz à effet de serre ne sont rien par rapport aux saloperies que relachaient certaines usines dans l’atmosphére (dioxine, ...).


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