Commentaire de Annie
sur Lettre d'une mère à un jeune député


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Annie 14 mars 2011 20:11

Ce n’est pas toujours de question de choix : parfois il est impossible de recourir à l’avortement à cause de convictions religieuses, ou simplement à cause de l’attachement que l’on ressent déjà pour un être en puissance. Je voudrai revenir sur les pressions pour avorter : Je ne sais pas si cela se passe ainsi en France ou même si cela se passe encore en Angleterre où j’habite, mais les tests de dépistage n’étaient pas proposés à l’époque (il y a 22 ans) pour les femmes qui n’avaient aucune intention d’avorter. J’avais choisi à l’époque de ne pas avoir de tests pour mon premier enfant, non pas parce que j’étais particulièrement jeune (je ne l’étais pas) mais parce que je me sentais capable d’élever un enfant handicapé, mais c’est un choix que j’ai fait pour le second, en partie à cause du premier, parce que je ne voulais pas investir toute mon énergie dans un enfant handicapé, à ses dépens. Je dis cela d’autant plus facilement que mon premier fils a souffert d’un déficit de l’attention et que mon deuxième fils, à raison ou à tort, a eu l’impression de ne jamais être aussi « important » que mon premier. Et bien que j’essaye de lui prouver le contraire parce que je les aime tous les deux pareillement, je me rends quand même compte que nous avons consacré beaucoup plus de temps et d’efforts à notre premier fils.
La sage-femme qui s’est occupé de moi pendant toute ma grossesse était contre l’avortement. Mais je n’ai jamais ressentie de pressions. Peut-être parce que je n’étais plus une jeunette, mais aussi parce que la majorité des femmes sont à mon avis capables de comprendre les implications de ce choix, qui est totalement personnel et totalement dépendant des circonstances. 
C’est pour cela qu’il faut écouter Pinkette, parce que dans ces situations, personne n’a tort.


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