Commentaire de fifilafiloche
sur Zone euro : l'heure de vérité


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fifilafiloche fifilafiloche 23 avril 2011 20:26

Je remercie l’auteur qui base ses remarques sur une compréhension assez profonde des mécanismes de la dette Européenne.


Le discours qui cherche à déresponsabiliser les populations dans le processus d’accumulation de dette est bien évidemment trop simpliste pour être honnête. Il est facile à comprendre et tellement séducteur, laisse croire que la période de la seconde moitié du 20e siècle qu’a vécu l’occident était une norme, que le clientélisme qui amène à voter des budgets automatiquement déficitaires peut durer éternellement sans aucune conséquence sur notre bien être.

Nous pouvons toujours agir égoistement et léser les créditeurs, c’est à dire les ménages ayant une épargne investie dans les dettes européennes, les banques (et donc les dépots de ces ménages) et nos partenaires ayant financé nos besoins de financement. C’est une alternative possible, mais elle a bien sûr un coût. Un coût politique, les pays choisissant cette option étant marginalisés dans les négociations internationales. Un coût économique, surtout pour les populations les plus âgées vivant de rentes et un coût social, l’Etat ne pouvant trouver de prêteur pour financer les besoins récurrents des organismes sociaux. La solution consisterait elle à autoriser l’impression de papier gratuit par les Etats ? Il s’agit là aussi d’une proposition démagogique qui ignore totalement les conséquences. La crise que nous vivons a été justement provoqué par une période « d’argent facile » où les taux d’intérêts furent historiquement bas, avec pour conséquences les bulles d’actifs qui n’ont pas encore commencé à se dégonfler en Europe méditerranéenne. L’inflation provoquée ne lésera pas seulement les rentiers (baby boomers), mais aussi les salariés, les chiffres de l’inflation, à l’exemple de l’Argentine, seront manipulés afin d’ essayer desespérément d’enrayer le cercle vicieux de la stagflation.

La solution à cette crise passe par la capacité, à l’instar des Allemands, de se faire mal aujourd’hui pour être plus forts demain.

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