Commentaire de Kookaburra
sur La religion s'invite à l'école


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Kookaburra Kookaburra 13 mai 2011 18:14

Revenons à nos moutons - ou au moins mes moutons :

La question de l’égalité de toutes les religions resurgissait lors du référendum du 29 mai 2005 avec le refus de Jacques Chirac de voir inscrit dans la constitution européenne un simple rappel des racines chrétiennes de l’Europe, un refus qui voulant se faire comprendre comme preuve de tolérance.
L’Europe, donc, ne voulait plus se dire chrétienne ; elle ne voulait plus l’être carrément : elle est laïque, démocratique, droit-de-l’hommiste, et point c’est tout. Déjà, il convient de remarquer comme tout ceci porte une contradiction en soi, parce que sans christianisme, jamais démocratie, laïcité ni conception de droits pour l’homme n’eussent été conçues. C’est sur le terreau du christianisme que ces idées apparurent en Europe. Inutile de faire ici un cours d’Histoire, n’importe quel livre sur l’Histoire européenne, fut-il une simple chronologie, démontre que l’Europe est chrétienne, et qu’elle n’a en tous les cas aucune autre racine religieuse, hormis, à la limite, païenne, mais le christianisme incorporât en lui-même nombre de ses traditions anciennes.

En reniant ses racines, l’Europe se nie dans son identité et dans son essence, ce qui, conséquemment, entraîne le corps politique européen à être inefficace, à se chercher, et à ne susciter aucune grande adhésion.

En abandonnant le christianisme, en niant son influence et son Histoire (attitude proche d’un négationnisme pur et simple), l’Europe perd non seulement de son âme, mais se détache surtout de ce qui la permet.

Il s’agit en effet d’une identité historique, culturelle et morale, avant même d’être géographique, économique ou politique ; une identité constituée par un ensemble de valeurs universelles, que le christianisme a contribué à forger, acquérant ainsi un rôle non seulement historique, mais fondateur à l’égard de l’Europe.

 

 

 


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