Commentaire de Pierre Régnier
sur La religion s'invite à l'école


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Pierre Régnier Pierre Régnier 20 mai 2011 11:26

@ tikhomir

La proposition en 9 points en est bien une. Elle est très claire et peut se résumer ainsi :

Les institutions religieuses d’aujourd’hui doivent, sur un point précis, proclamer haut et fort LE CONTRAIRE de ce qu’elles ont toujours affirmé et qu’elles continuent d’affirmer :

Quand, dans un texte sacré de notre religion, une action violente ou l’ordre de commettre une action violente est attribuée à Dieu, ÇA N’EST PAS LA PAROLE DE DIEU

Dieu, s’il existe, n’a jamais exercé ou commandé des violences

Si l’on pense que si, si l’on croit à une prétendue volonté de violence, même « bien située bien intentionnée », du Dieu auquel on croit, alors on devient un croyant ennemi de l’humanité, et ce Dieu des croyants doit alors être fermement combattu.

L’humanité a un mal fou à se débarrasser de toutes les formes de violence qui la maltraitent depuis toujours. Mais il y a au moins une forme de violence, parmi les plus dévastatrices et les plus enracinées qui peut être fermement combattue par l’amour et la raison, c’est la violence religieuse, la violence commise au nom de Dieu. Il suffit pour cela de rejeter fermement sa base théologique. 

C’est très simple mais aussi extrêmement difficile puisque cette théologie criminogène a été, dans les trois plus grands monothéismes, sacralisée et qu’il faut donc la désacraliser.

Dites-moi que cela vous est insupportable, que ça bouleverse trop tout ce que vous avez acquis en matière de croyance religieuse, dites-moi que "de toutes façons les religions ne sont pas prêtes" - après 3000 ans de désastres dus à la croyance criminogène ! - dites-moi que "leurs adeptes dans leurs très grande majorité ne l’accepteront jamais" etc… et alors je vous comprendrai, puisque c’est contraire au dogme. 

Mais évidemment je ne vous approuverai pas. Car je crois très fortement, moi, à la cinquième de mes propositions : un avenir de paix et d’application des droits humains est totalement impossible sans rejet de la conception religieuse criminogène.

Très difficile, oui, car il s’agit bien de détruire une très vieille et très néfaste habitude adoptée comme intrinsèquement et éternellement liée à l’existence même des religions, une triade basique en leur sein : divinisation / sacralisation / dogmatisation de pensées et d’actions humaines, celles de - très respectables - chercheurs de Dieu et non pas de Dieu lui-même s’il existe.

Très difficile mais absolument nécessaire et urgent car si Dieu existe avec la volonté de violence « bien située bien interprétée » qu’on lui attribue, alors toute vie pacifique de nos enfants, nos petits-enfants et ceux qui les suivront est totalement impossible.

Voilà, un peu plus développé, ce que vous appelez - avec tout de même un sacré culot - mon « prêche de haine et de calomnies ».


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