Commentaire de paconform
sur La carte du Tendre (Théorie du PCRA 2)


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Raymond SAMUEL paconform 30 mai 2011 19:07

Bonjour l’auteur,

Je ne commenterai (sommairement) que sur un point votre très méritoire étude :
Sur un point en effet, nous ne sommes pas sur un pied d’égalité, vous et moi.
Vous traitez du patriarcat de façon historique, puisque vous ne l’avez pas vécu. Vous n’avez pas la possibilité de confronter les idées qui se sont implantées depuis l’avènement du féminisme, avec la réalité.
Moi, par contre, j’ai bien connu la fin de cette période du patriarcat.

Vous écrivez (entre autre) :
- « Celle-ci (la femme) n’a longtemps été qu’une poupée, une marionnette devant se soumettre à la volonté de l’autre. Elle n’était donc pas respectée dans sa dimension de sujet. Elle n’était pas vue comme un être qui serait source, cause, responsable de ses choix, comme de ses actes. Elle n’était pas désirée en tant qu’être libre, agent ou acteur de sa propre vie et non patient. C’était avant tout une femme-objet. »

Vous écrivez aussi : -« Cette attitude s’est trouvée illustrée durant deux millénaires au moins par la domination masculine qui -avec une violence aux multiples formes, omniprésente, mais encore bien loin d’être reconnue comme telle (ainsi qu’il apparaît avec l’affaire Strauss Kahn)- a fait de la femme la »chose« du mâle, notamment sous l’angle sexuel. »

Tout ceci manque de la caution du vécu et conforte (sans doute sans mauvaise intention) des tendances qui sont favorables à l’émergeance de dérives dangereuses du type raciste ou fasciste.
Raciste puisque selon vous les hommes, tous les hommes exerçaient sur les femmes des violences aux multiples formes, omniprésentes, faisant des femmes la chose du mâle, une poupée, une marionnette soumise à sa volonté, non respectée comme sujet, toujours femme-objet etc...
La stigmatisation d’un groupe, quel qu’il soit, c’est la définition même du fascisme.

Ainsi les hommes seraient, par nature, très mauvais.

Je ne me reconnais pas dans cette description, et je peux affirmer que je ne suis pas le seul.

Bien entendu, la situation juridique de la femme (voir code Napoléon) était indigne et laissait la possibilité à l’abus de pouvoir, abus contre lequel je me bats depuis toujours d’ailleurs (je ne me suis pas incliné par obligation devant les lois qui ont donné l’égalité de droit entre les femmes et les hommes, j’ai toujours pratiqué cette égalité).
Je dois vous dire que pendant la période du patriarcat, si la juridiction incitait à l’abus de pouvoir, la pratique était bien plus souvent à la discrimination positive en faveur des femmes.
Vous devriez en imaginer la possibilité puisque vous citez l’amour courtois. Vous croyez au miracles ? En effet, vous écrivez : « l’invention de l’amour courtois au XI ème siècle a, DE FAÇON PRESQUE MIRACULEUSE, etc... »
Cet homme si mauvais serait devenu miraculeusement bon ? Puis, il serait retombé dans la barbarie, poussé par les institutions et la religion...

P.S. Je vous affirme que ma grand-mère maternelle menait mon grand-père à la baguette, décidant de tout, que mon grand-père paternel « commandait aux champs et que ma grand-mère commandait à la maison » et que, dans nos campagne, c’était le schema classique, les femmes ayant au moins autant de pouvoir que maintenant, sinon davantage. Elles étaient aussi mieux respectées (ce qui nous incite à penser que l’amour courtois reposait sur un certain substrat, qui ne vous est pas sensible, de toute évidence).


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