Commentaire de Luc-Laurent Salvador
sur La carte du Tendre (Théorie du PCRA 2)
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@ paconform
"Il est vrai qu’il y a plus d’hommes meurtriers de leur femme (et ex) que d’hommes, mais on devrait avoir le droit d’évoquer deux choses : les séparations à l’origine de la plupart des meurtres sont le fait des femmes à 80% et d’autre part la réaction physiologiquement puissante, violente si l’on veut, a été attribuée par la nature aux hommes défenseur de la tribu (On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre). Les femmes sont par contre bien mieux armées que les hommes pour exercer la violence psychologique et la domination par la manipulation."
Merci pour cet exemple. J’aime tellement l’abstraction que je tarde souvent à venir à des exemples concrets. Vous m’en offrez un excellent.
Oui, la violence conjugale, celle qui est passible de la loi, est (sauf erreur de ma part), principalement le fait des hommes.
Même si la violence féminine est loin d’être négligeable.
Nous sommes d’accord sur ce constat et il est clair, je crois, qu’il étaye efficacement l’hypothèse de la domination masculine.
Oui, la nature a doté le mâle d’une force physique supérieure et, dirons-nous, d’une propension à s’en servir. Elle commence ici la domination masculine.
Combien de fois avez-vous lu dans les journaux qu’un homme portait plainte parce qu’il avait été violé par une femme ? A peu près zéro fois pour ces 40 dernières années j’imagine.
Et l’inverse ? On ne le compte plus.
Quand à celles qui ne portent pas plainte, rien que d’y penser ça fait frémir.
Oui la domination masculine s’exerce d’abord au plan physique, dans le sexe et la violence.
Maintenant, concernant votre tentative pour instaurer une forme d’équilibre entre l’homme et la femme sous ce rapport, j’ai peur qu’elle fasse apparaître chez vous des tendances très masculines sous le vernis d’une attitude bienveillante et respectueuse de la femme.
Vous dites en effet que si la femme subit la violence masculine, elle en est à l’origine dans 80% des cas en raison de son désir de séparation.
Et que devait faire d’après vous la femme vivant avec un être violent qui va finir par la massacrer quand elle voudra le quitter ? Désirer subir indéfiniment ?
Cette lecture n’est pas acceptable. D’autant plus que la référence à la nature tendrait à faire passer cette violence pour naturelle. D’autant plus que (si je vous ai bien compris) vous en venez à attribuer à la femme une forme de supériorité dans la violence psychologique, ce qui n’est fondé sur aucune évidence que je sache.
Donc, non, non, je maintiens complètement ce que j’ai avancé concernant la domination masculine et je considère que la violence conjugale en constitue un bon élément de preuve.
Je ne sais comment vous pensez, mais la violence ne contrebalance pas la violence, elles se nourrissent l’une l’autre. Donc quoi que ce soit d’idéal que vous désiriez in fine, il nous faut pour le moment faire l’effort de penser cette violence. Et la première chose que les hommes, les mâles, ont à faire, plutôt que de se chercher des excuses et des prétextes en accusant les femmes de je-ne-sais-quoi, c’est de prendre conscience de leur propre violence, d’en faire le constat et d’apprendre à s’en garder.