Commentaire de constante
sur La fin de la démocratie ?


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constante 14 août 2011 21:16

La haute finance américaine asservit systématiquement ses débiteurs aux intérêts de leurs dettes ! (Pourquoi ,ne pas remplace les mots « Finance americaine » par « Finances européennes » , a moins que les deux se cooptent.)

Certains aspects des crises de l’euro et de la finance mondiale qui nous paraissent absurdes pourraient obéir à une stratégie :

  • Pourquoi les citoyens américains ont-ils dû endosser la responsabilité étatique des spéculations ratées des banques de la haute finance ?
  • Pourquoi les Etats de l’UE ont-ils dû assumer la responsabilité des pertes des banques spéculatrices ?
  • Pourquoi la Réserve fédérale (FED), qui appartient à la haute finance, a-t-elle réduit à zéro le taux d’intérêt pour les banques qu’elle possède ?
  • Pourquoi les banques spéculatrices internationales ont-elles imposé aux pays des crédits dont ils ne peuvent payer les intérêts à des taux normaux et surtout qu’ils ne peuvent pas rembourser ?
  • Pourquoi Sarkozy, Trichet, Strauss-Kahn et Obama, qui étaient liés au milieu des « banksters » avant d’entrer en politique, ont-ils forcé les pays sérieux de la zone euro à endosser les dettes des Etats surendettés et transformé l’UE en une union de transfert au mépris de tous les statuts et traités ?
  • Pourquoi la Banque centrale européenne (BCE) a-t-elle, contrairement à ses statuts, racheté plus de crédits pourris pour les Etats endettés (Grèce, Portugal) qu’elle n’a de fonds propres ?
  • Pourquoi les banques internationales qui ont accordé des crédits pourris aux Etats en faillite ne peuvent-elles pas participer à la garantie de ces crédits ?
  • Pourquoi, après les superprofits réalisés sur ces produits financiers pourris, on ne peut discuter que de responsabilité et de remboursements socialisés ?
  • Pourquoi l’industrie financière mondiale et les gouvernements serviles refusent-ils avec une telle obstination de reconnaître l’insolvabilité des Etats débiteurs (Grèce, Portugal, Irlande, etc.) qui existe depuis longtemps ?
  • Pourquoi les Etats débiteurs surendettés comme la Grèce et le Portugal n’ont pas le droit de se déclarer en faillite et d’assainir leurs finances ?

A toutes ces questions, il existe des milliers d’explications politiques et économiques ou des propositions de solutions dont l’inconvénient réside dans le fait qu’elles sont partielles et ne laissent supposer aucune vision d’ensemble et encore moins une stratégie globale.Or toutes ces questions ont effectivement un sens quand on voit dans les phénomènes qu’elles révèlent des excès d’un plan stratégique. Cela vaut particulièrement pour le fait que la crise de l’endettement de certains pays européens et des Etats-Unis n’est pas résolue à court terme et donc de manière moins douloureuse, mais qu’on la traîne en longueur.

Une petite piste ?

La Grèce était déjà en faillite lorsqu’elle a été attirée dans l’UE grâce à des notes surévaluées et à des bilans falsifiés de Goldmann-Sachs. Dans cette nouvelle structure, les banques internationales ont accordé sans retenue des crédits jusqu’au moment où le pays fut non seulement surendetté mais insolvable.Au lieu de permettre à la Grèce de se déclarer en faillite et ensuite d’assainir ses finances, les banques internationales – comme si c’était la seule solution possible – ont exigé et obtenu des autres pays de la zone euro un « plan de sauvetage » prétendument en faveur de la Grèce mais en réalité en faveur des dettes des banques, de sorte que celles-ci n’ont plus eu comme débitrice la Grèce uniquement mais que ses dettes sont devenues celles de tous les pays de l’UE et que cette dernière est devenue, par le Mécanisme européen de stabilité, une union de transfert.C’est l’asservissement par la dette, le même système appliqué sur les pays du 1/3 monde que l’on prend maintenant dans notre visage.C’est pourquoi il ne doit pas y avoir de « participation privée » à ces dettes, c’est pourquoi les banques coupables ne doivent pas être mises à contribution pour désendetter les Etats – par exemple en rééchelonnant leur dette. Les dettes ne doivent plus être le problème des créanciers mais uniquement de l’Etat créancier et des Etats de la zone euro qui lui sont liés en responsabilité solidaire, en particulier l’Allemagne.

Ps : MERCI POUR CETTE ARTICLE MONSIEUR DUPONT-AIGNAN , Ne pensez vous pas que que la situation est plutôt ironique pour les représentants politiques nationaux ?





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