Commentaire de guylain chevrier
sur Les centres éducatifs fermés
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L’auteur a raison sur le fond, il faut conserver l’esprit de la loi de 1945 qui prolongeait une évolution de la société qui avait pris conscience de la nécessité de juger les enfants, les mineurs comme tels et non comme des adultes, ce qui ne signifie nullement l’impunité pour eux. Il faudrait mobiliser les moyens de donner leur chance dans notre société à tous les jeunes quels qu’ils soient, car la cause principale à l’origine de leurs difficultés est à chercher d’abord dans les inégalités sociales qui frappent les couches populaires et l’immoralité d’un libéralisme qui fait voler en éclat nos valeurs collectives.
Eduquer, c’est savoir donner des limites, mais toujours dans l’esprit d’une autorité bienveillante qui est là pour construire ou reconstruire des individus, pas pour les casser, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes. Il faut être exigent pour ces jeunes, c’est-à-dire leur montrer qu’aux yeux de la société ils ont de la valeur en sachant les dissuader de se détruire, de s’exclure, de se mettre hors d’elle, y compris en punissant par l’incarcération pour les délits les plus graves, mais sans oublier qu’il faut surtout intervenir le plus tôt possible auprès des jeunes délinquants, au lieu de les laisser sans réponse à leur délit trop souvent, et en les laissant ainsi s’enferrer illusoirement en croyant être dans l’impunité alors que la sanction arrive toujours à un moment ou à un autre, bien trop tard et de façon brutale, c’est tout le système qui est à repenser avec des moyens à la hauteur nécessaire.