Commentaire de Richard Schneider
sur Hollande se strauss-kahnise, misons sur Montebourg
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
à Patrice Lemitre :
Juste deux remarques - et une conclusion :
- Quand je dis qu’aucun homme politique français, ni d’hier ni encore au moins d’aujourd’hui, n’a l’envergure d’un de Gaulle ou d’un Mendès-France, je ne fais à, la suite d’H.Moreine (http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/peuples-cherchent-hommes-98862) que constater une évidence : il n’y a qu’à écouter ou lire ce qu’énoncent les candidats socialistes qui, parce qu’ils savent très bien - ils ont tous voulu l’Europe ultra-libérale, relais de la mondialisation - qu’ils ne pourront intervenir qu’à la marge : Montebourg croit-il vraiment lui-même qu’il va mettre au pas les banques et les grands groupes ?
- Vous dites que n’importe quel « chèvre » battrait Sarkozy. Vous prenez un énorme rique. La « chèvre » Borloo, « pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion » - en clair pour que Sarkozy puisse être présent au second tour des présidentielles - ne se présentera pas. Après Borloo ce sera Morin. De Villepin n’aura pas les moyens d’y aller. Il ne restera que Bayrou. Croyez-vous que ces 15/18% d’électeurs du « Centre » vont se reporter sur Aubry, Royal ou Montebourg ? Or, la gauche est loin d’être majoritaire dans ce pays : au plus 44% des suffrages. Si une partie des ces électeurs du Centre mou ne se reporte pas sur le candidat qui leur fasse le moins peur, Sarkozy aura en 2012 une réelle chance. Surtout que personne n’est capable de dire ce que feront les 15/20% des voix du FN. En 2007, plus de 90% des voix de Le Pen se sont reportés sur Sarkozy.
- En conclusion, je n’en ai connu des joies et des déceptions aux présidentielles ! En 74, nous étions certains que Mitterrand allait gagner. En 81, nous en avions l’espoir. En 2002, le PS n’avait qu’à se baisser pour ramasser la mise : vous savez ce qui s’est passé. Même déconvenue en 2007, alors que la droite était au pouvoir depuis 1995.
Aussi, si l’on veut vraiment se débarrasser du sarkozysme, il faut faire le bon choix dans quelques jours : une Royal ou un Montebourg seraient des adversaires idéaux pour Sarkozy l’an prochain. Il ne s’agit pas de préférence, mais un d’un raisonnement froidement réaliste.