Commentaire de Artzamendi
sur La Grande-Bretagne devrait penser à rejoindre l'euro
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Et si c’était le solde commercial qui avait déprécié les deux monnaies. Voilà une belle confirmation empirique de mes fondamentaux. Simplement leur monnaie n’ a pas été maintenue sous respiration artificielle. Et si elles l’avaient été, la désindustrialisation se serait amplifiée, les restes d’entreprises exportatrices étant évincées.
Encore une fois, les économies ne peuvent toutes être fondées sur la finance. Simple évidence.
»Chaque
banque centrale nationale est une banque différente avec son propre
bilan, oui et alors ? Cela ne change pas au fait qu’on ait une monnaie
unique émise par la BCE qui est administrée par l’eurosystème composé
des banques centrales des pays membres. Cela ne change rien au
schmibilik« .
Tu es sûr que ça ne change rien pour la Bundesbank de voir son bilan blindé de créances pourries ? En tout cas, il n’y a pas de banque centrale de Lorraine. Et ça change tout : ça ne doit quand même pas être un hasard..
»L’absence de transferts budgétaires peut se compléter par plus de fédéralisme. Des langues différentes n’empêchent pas les échanges. Plein de pays qui ont l’euro vivent avec des communautés linguistiques différentes (Espagne, Italie, Estonie, Belgique même si pour le dernier la situation politique est tendue) et ça n’empêche pas les échanges à l’intérieur du pays«
Plus de fédéralisme, c’est plus de transfert budgétaire. En parler aux Allemands. Plus de fédéralisme, c’est plus de convergence des poltiques miliatires, éducatives, sociales. En parler à tout le monde.
»La ZMO est aussi réaliste que la loi des gazs parfaits, dans la
pratique ça n’existe pas« .
La ZMO est heuristique, dans la pratique, ça indique les conditions sine qua non. En l’occurence, c’est non.
»En fait, le propre d’une monnaie n’est pas de servir d’instrument d’ajustement ou de régulation de l’activité économique. Il s’agit d’abord et avant tout d’avoir un numéraire, un moyen de paiement et un instrument de réserve de valeur stable. C’est sur cette base que se fait la concurrence entre les monnaies pour l’économie réelle. Et c’est sur cette base que la zone euro s’est constituée et remplit son rôle. Le dollar remplit sa fonction de numéraire et de moyen de paiement mais est moins stable que l’euro ou d’autres monnaies en tant que monnaie de réserve« .
Alors ça c’est de l’interprétation, rien d’objectif là-dedans.
»Contrairement à ce que suppose Mundell sur la base du modèle US, une zone monétaire peut exister sans transferts publics « fédéraux » et occasionner des « transferts privés » importants. Les PIGS qui attirent tellement l’attention en ce moment ont bénéficié de transferts financiers privés importants depuis la création de l’euro qu’ils n’auraient pas eu sans sa création. Ils ont été en quelque sorte « subventionnés » par le marché intérieur de l’euro (à tort ou à raison)« .
Ils devaient être nettement insuffisants, alors.
»D’une
manière générale, la zone monétaire optimale n’existe pas dans la
pratique, ni entre pays ni entre les régions d’un même pays. Au sein
d’un même pays les régions ont des avantages comparatifs, des coûts des
facteurs et des échanges avec les autres régions très différents et il
faut remonter à plusieurs siècles pour retrouver en Europe des monnaies
régionales concurrentes...A l’inverse, si on suivait les opposants
historiques à la zone euro, il faudrait peut-être avoir une monnaie par
grande banque ou une par région économique du pays...Toute zone
monétaire a des zones « pauvres » ou « à faible croissance » ou "peu
autonomes« et des zones »riches« ou » à forte croissance« ou
»économiquement diversifiées et autonomes"...Le partage d’une même
monnaie implique des « transferts » par le marché qui sont parfois
positifs et parfois négatifs et variables dans le temps...C’est la vie
...Des pays aussi importants que la Chine communiste trouvent un intérêt
à avoir un taux de change quasi-fixe par rapport au dollar sans
bénéficier de « transferts » publics" de la part de Washington. Il ne faut
donc pas croire qu’instituer un système public centralisé de
péréquation ou de compensation de ces « transferts marchands » soit
nécessaire et améliorerait nécessairement la performance économique
d’une zone monétaire...A part donner du pouvoir à une bureaucratie, le
résultat n’est pas assuré«
C’est absurde. On ne compte pas les bistrots aveyronnais à Paris, les transferts sont fait, pour l’essentiel, sur des bases individuelles. La seule chose qui peut compenser les différences de compétitivité durablement c’est un Etat central. Va informer d’urgence les Grecs que leur destin est d’aller faire du sirtaki à Hambourg.
La zone euro a depuis 10 ans la plus faible croissance mondiale. C’est un fait ; On voit bien que les réformes structurelles menées en Grande-Bretagne ne l’empêchent pas de couler. Donc on voit bien que Duisenberg se plantait.
»La construction européenne n’a jamais avancé autant depuis la crise. Le FESF par sa possibilité de lever des fonds constitue un embryon de trésor public européen.
Le FESF, c’est un truc dans lequel on a mis plein de garanties que personne n’a les moyens d’assumer, dans l’espoir, bien vain, d’apaiser les marchés. Tout sauf un Trésor public..