Commentaire de ddacoudre
sur Mon chat est mort ; la culture de l'arnaque


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ddacoudre ddacoudre 5 décembre 2011 11:54

bonjour j’en claude

notre civilisation est devenu une œuvre close, donc faute de se réformer elle implosera.
à un ami pasteur je disais souvent que la bible de texte fondateur est passé à texte destructeur pour deux raisons, une celle de vouloir détenir une vérité absolu qui rend ses œuvres closes et transforme un saut « civilisationnel » en cercueil .
l’autre souvent imager par un dicton asiatique, le sage montre la lune le saut regarde le doigt.
c’est ainsi que la bible, est tous les systèmes clos ne sont que le doigt du « sage » qui nous habite (la vie émotionnelle) un jalon qui ouvre la route jusqu’à la compréhension de la vie que nous portons.
si les croyants atteignent dieu en n’ayant plus besoin d’intercesseur, nous nous faisons exactement l’inverse nous construisons sans cesse des intercesseurs, des jalons que nous transformons en autoroute verrouillé pour aller beaucoup plus vite et en sécurité vers la dictature d’un monde ’marchandisé" comme tu l’expliques.

je te colle un texte que j’avais écris en 99.

54 - Le poids des mots et la dialectique qui enserre la pensée et la « ghettoïse » mais pour combien de temps.

 

Le poids des mots…

 

Je viens d’utiliser l’expression « valeurs sociales codifiées », et comme cette codification organise aussi les échanges, nous avons qualifié cette activité « d’économie ». Mais je considère que le terme activité socio-économique convient mieux pour définir ce que nous appelons simplement l’économie. En effet, les termes, social et économique, sont indissociables à partir de l’instant, où la quasi-totalité de nos émotions passe par une représentation instrumentale les illustrant (l’amour, la mort, la joie, l’amitié etc.). 

Je m’en explique dans l’exemple ci-dessous.

Le jour où l’homme a pratiqué le culte des morts, où l’émotion est devenue rite, sans rentrer dans les explications, cette ritualisation s’est concrétisée en occident par l’usage de produits, exemple le cercueil.

Ensuite, ce cercueil est devenu la représentation de l’expression du degré d’affliction et de la conception de la vie qu’avait le défunt (testament) ou ses proches (il voulait être enterré simplement, sa famille lui a offert ce qu’il y avait de plus beau).

Ainsi, le cercueil, un simple produit, a acquis du seul fait de l’expression d’une émotion humble ou ostentatoire, une valeur marchande différente, incluant cette émotion.

Valeur marchande d’ailleurs perceptible par les personnes extérieures à l’événement ou satisfaisant à l’idée de l’hommage qu’avaient les personnes liées à l’événement.

De manière que l’usage culturel d’un enterrement (le cercueil), au-delà des mots, s’évalue au montant de la dépense inutile ou superflue que justifie la nécessaire communication de son affliction tournée vers l’extérieur, tournée vers la communauté, organisée, réglementée, et codifiée par elle.

De cette façon, nous pouvons quantifier, en valeur de marché, l’expression de chacune de nos émotions.

Ainsi, quelqu’un regardant la société peut à juste titre penser que c’est l’économie (la production de biens) qui tire le marché, puisqu’il existe des produits pour valoriser chacune de nos émotions (parce que les hommes ont utilisé cet usage culturel, le cercueil) pour en faire une source de revenu, puisqu’il nécessite une activité constante.

Si bien que nous considérons en conséquence, que la valeur marchande du produit que nous utilisons est le déterminant de la valeur de l’émotion déclarée, et ce, même s’il est difficile de quantifier la valeur de la représentation sociale (la surjection qualitative), le signe social, par des paramètres autres que financiers (dépenses sécurité sociale, maladie retraite, les divers budgets de l’État par exemple).

En conséquence, l’homme a donc par l’invention de règles et de structures élaborées à l’aide de mots et de concepts, quantifiées et appliquées une valeur à toute chose, pour pouvoir lire son activité sociale, ce que personnellement j’appelle- la qualification mesurable de notre activité sociale – et que nous nommons, « l’économie ».

De ce fait, la lisibilité de notre activité sociale a fini par délimiter deux secteurs distincts dans cette activité sociale, le social et l’économique, que nous opposons en permanence.

Cette qualification fait l’objet, de ce que j’appellerai une manipulation linguistique selon les mots que nous utilisons pour définir ou désigner ses aspects.

 

Cela se caractérise par l’approche que nous faisons de terme qualifiant nos besoins « sociaux ». Ainsi, depuis quelques années, les contributions à l’activité sociale, cotisations sociales ou impôts de toutes sortes (prélèvements obligatoires), sont qualifiées de charges, et perçues comme telles par de plus en plus de citoyens.

Ces derniers en viennent alors à réclamer leurs réductions, en pensant qu’en disposant de la plus grande part de leur revenu économique, ils éviteront le coût de l’organisation sociale, tout en pouvant en espérer les mêmes services, pourtant nous le retrouverons dans le prix de chacun de nos produits, seulement il sera caché à notre regard, et pour le retrouver il faudrait se livrer à une analyse comptable, ce que nous ne ferons pas. Analyse que nous ne ferons pas par ignorance ou simplement parce que nous en avons ni le temps ni les moyens, tandis que lorsqu’on nous les prélève, là nous le voyons. Alors voulons-nous être des autruches ?

Culturellement, le mot impôt nous rappelle toujours qu’il pénalise les plus faibles, et que les plus riches y échappent, ce qui est certainement vrai dans l’appréciation du revenu (déclaration du revenu). Il nous renvoie à des images d’Épinal de notre histoire. L’impôt de Philippe le Bel, en passant par Colbert et bien d’autres, a forgé l’identité nationale et a toujours mécontenté l’opinion.

Les contributions - elles - revêtent ce caractère de participation à quelque chose dont nous ne serons pas nécessairement bénéficiaires.

Les cotisations – elles
- sont mieux perçues, car en cotisant, nous nous ouvrons l’accès à un droit.

Les charges – elles
- sont des horreurs ; C’est le fardeau, le poids, la douleur, la gêne. Il ne manque pas de qualificatifs qui rappellent la pénibilité de toute chose, dont nous essayons de nous séparer.

Toutefois, quand nous regardons de plus près ces prestations que nous qualifions de charges, nous nous rendons compte qu’elles sont la couverture financière de nos vicissitudes humaines, et celles de tous les besoins, collectif et individuelle, que nous exprimons.

 

Ainsi, tout ce qui représente les ressources obligatoires de l’État ou des collectivités territoriales, ou encore des organismes de protection sociale, légiférées et organisées par lui, se qualifient de plus en plus, de charge (à la charge de l’État).

De fait, elles perdent leur caractère de régulation des inégalités (type, taux et tranches d’impositions), tandis que leurs corollaires, les dépenses à usage collectif, perdent leur caractère « redistributif ».

Cela, au bénéfice d’organismes privés à but lucratif qui paraissent concurrentiels, offrant l’illusion que nous ne payons que pour nous-mêmes. Pourtant, quand l’on remonte le circuit économique, l’on s’aperçoit que l’on paie tout de même pour les autres, sous toutes les formes, avec en plus les dividendes des actionnaires. Mais voilà, nous les adultes, nous sommes comme les enfants, nous aimons les contes merveilleux qui nous disent que nous serons roi ou reine pour nous cacher que nous ne sommes que des serfs, et nous sommes contents, pourvu que nous ne voyions pas de quelle manière nous réglons l’addition, même si elle est plus chère.

je termine ce long commentaire par celui que j’ai adressé à joël.

dans ton article tu fais référence à la mécanique quantique qui est exactement l’ouverture de l’esprit vers l’infini des possibilités, alors que la physique traditionnelle, et fondatrice, comme le langage, mais comme lui restrictive, car les mathématiques ne sont que cela un langage.

 produit de notre cerveau il n’y a pas plus de raison que la mécanique quantique décrive une réalité autre que psychique, qui également devient fondatrice, et donc à son tour castratrice, jusqu’à un nouveau rebond, elle entre dans les espaces infini qui enveloppent les langages.

comprendre cela évite d’imaginer que l’on peut détenir une solution systémique durable, sans avoir à s’interroger sur nos relations humaines dont elles ne sont qu’une émanation.
nous sommes là devant un gigantesque paradoxe que les scientifique connaissent bien que chaque réalisation entraine plus de questions que la réponse formulé.
Einstein avait écrit, à peu prés nous tenons un bout de la queue du lion, mais vu sa taille celui-ci doit être énorme.
Socrate lui avait dit en apprenant nos souvenirs nous croirons être savant, mais nous ferons qu’un commerce incommode de nos souvenirs en oubliant de nous interroger de l’intérieur, et nous deviendrons des savant sans l’être.
notre ignorance nous impose d’arrêter les choses pour édifier des réalisation que la vie bouscule sans cesse, sinon nous serions « dieu » et serions une valeur nulle car il n’y aurait plus d’entropie qui est l’essence de notre existence.
se dispenser de philosophie est une grande erreur de notre époque.

cordialement tout interessant de te lire.


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