Commentaire de Sam
sur Ségolène Royal et les sous-marins : barbouzes, officines, et net-campagne


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Sam (---.---.203.131) 27 janvier 2007 18:07

Le Parti de la Mort détenait déjà tous les postes « politiques » importants, à l’exception des régions sous domination socialiste. Et il continue à s’octroyer, via Chirac qui recase ses affidés et Sarkozy ses hommes liges, tous les postes importants de l’administration du pays.

C’est une mise en coupe réglée, évidemment indigne d’un parti démocratique, qui ne manquera de poser des problèmes au futur gouvernement élu, s’il n’est pas celui de SDNB.

Sans parler, bien sûr, de l’anti-démocratisme de la méthode qui parle mieux que tous les discours de dénonciation.

Cela n’est pas vraiment relayé par notre presse, pas plus que le scandale permanent de la carte électorale, ou un député de droite a besoin en moyenne de deux fois moins de voix qu’un député communiste pour être élu.

Pas plus que la contradiction au jour le jour entre la nouvelle supra-nationalité exercée par l’UE et notre Constitution, qui se voit de facto réduite à servir de marchepied législatif à un pouvoir dont nous n’avons choisi que les contours - et d’extrême justesse - sans avoir le moindre droit de regard sur ce qu’il produit, à commencer par une banque et sa monnaie qui nous offrent une augmentation des prix sans précédent.

Pas plus que le lobbying feutré mais intense exercé autour des élus des Assemblées par les marques, qui font assaut de propositions de colloques dans de délicats endroits, ou de « voyages d’étude » exotiques à nos chers, très chers élus. Tout celà pour l’indépendance des lois, la rigueur de la représentation nationale et le respect de l’intérêt général.

Pas plus que la composition surréaliste des Assemblées, si l’on regarde la population française, qui a conduit sans doute à voir les poids lourds de l’élection présidentielle tous à l’ISF, alors que le pays s’enfonce dans une crise toujours plus profonde, à peine observée par la « grande presse » française. Crise qui, corrélativement, frappe cette presse du Marché, si bien ligotée maintenant qu’elle ne peut que chanter « tout va très bien... », tandis qu’elle coule également.

Et je serai bien aise, si on m’objecte, comme d’ordinaire les tenants du Parti de la Mort le font, que les socialistes, patati tous pourris aussi.

Parce que pour moi ça ne fait aucun doute, comme ne fait aucun doute que sous la table valse les liasses pour les haut-parleurs qui seraient prompts à taxer de populisme les quelques qui tentent de secouer le cocotier.

Et je n’oublie pas que, dans cette République qui marche sur la tête et tient des discours d’ivrogne, ou l’insensé le dispute à l’idiot par la voix de ses grands communicateurs, il reste, dans tous les partis sûrement, des hommes de convictions, intègres et courageux.

Ils constatent, sans doute, comme moi, que même les discours qui prônent le changement sont fallacieux, formatés et au final jetés à la poubelle par ceux qui les prononcent. Que la présence même de ce genre de discours est un gage codé, à ceux qui attendent dans l’ombre, que tout restera bien en l’état, que la continuité s’appuiera bien sur le changement annoncé.

C’est que de la cave au plafond, la gangrène s’étend. Il ne faut pas attendre qu’elle s’arrête puisque sa fonction c’est de corrompre, il ne faut pas attendre qu’elle se limite, ce serait l’opposé de ses naturelles qualités. C’est la structure même de la République qui est atteinte, ses corps constitués, son mode de renouvellement, les limites institutionnelles qu’elle s’était donnée, les contre-pouvoirs qu’elle avait dressé contre sa puissance même.

Tout celà, de par l’intense modernité du consumérisme appuyé sur la techo-science, sombre aujourd’hui.

Et il nous reste nos esprits pour contempler ce désastre et les lambeaux de démocratie pour demander encore, une des dernière fois sans doute, avec que la structure pourrissante nie ses géniteurs, et que nous versions dans le totalitarisme complet, qui nous supprimera pour notre bien le droit de vote, ou le réservera de manière généralisée à « une élite éclairée » qui se cooptera ad vitam aeternam, pour neuf ans ou plus.

Il nous reste, donc, ce petit bulletin. Il est précieux, il est menacé, soyez-en en sûr, car il est un arme, encore, pour les « classes dangereuses » que le corps dans son entier va bientôt représenter pour une élite de plus en plus restreinte, de plus en plus loin de la démocratie.

Il faut donc dans cette élection où « la guerre du faux » comme dirait Umberto Eco, fait rage, choisir un homme, une femme, un groupe de citoyens, qui ne soient pas, et n’aient pas été dans le mécanisme du système.

Ce qui exclut SDNB, Royal, Bayrou, Le Pen, Buffet et bien d’autres.

C’est dans cette ligne de pensée exclusive que je choisirai mon bulletin.

Si je ne suis pas trop dégouté par le déroulement de cette campagne, qui va encore s’enfoncer et enfoncer de la manière la plus vile les candidats qui émergeraient et proposeraient autre chose, ainsi qu’une dignité nouvelle, accessoirement.


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