Commentaire de easy
sur Mars. Pourquoi l'Amérique et pas l'Europe ?


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easy easy 8 août 2012 01:48


Concernant « Atterrissage »
J’imagine que ceux de nos académiciens qui n’ont pas voulu en départir ont raisonné de la manière suivante : Atterrir signifiait, avant les aéronefs, toucher la terre en tant que matière plus ou moins solide qui n’est ni l’eau ni l’air ni la brume. On faisait alors amerrir les hydravions

S’il s’agit de matière non d’astre, alors partout dans l’espace on atterrira.
Car si l’on ne veut pas reconnaître que tous les astres ont un sol solide en terre, alors qu’y aura t-il dans la pelle que soulèvera le terrassier qui fera un terrassement sur la Lune ?
Au fait, le soleil a-t-il un sol ?
Est-ce qu’une planète toute en eau liquide sera une mer ?
Et si une planète est en lave, on lavera ?

D’autre part, il est à remarquer que les oiseaux n’atterrissent ni n’amerrissent, à moins qu’ils soient gros et patauds.
Il se pourrait donc que dans atterrir et amerrir, il y ait une connotation quelque peu catastrophique. « Il s’allonge sur la plage de galet » « En tombant de la falaise, il a atterri sur la plage »
Un parachute, un parapente se posent plus qu’ils n’atterrissent.

Curiosity, étant donné les conditions assez aléatoires, ne pouvait qu’atterrir, voire se vacher ou se crasher mais peut-être que dans mille ans, quand nos atterrissages seront aussi sûrs que ceux des moineaux, nous poserons nous.

Ce qui nous envoit à la bête question de base : Pourquoi donc « poser » dans « poser son avion » n’a pas de substantif ?
Ou
Qu’est donc le procédé linguistique qui nous fait distinguer des sémantiques différentes entre : un vase est posé sur la table, une nappe se pose sur une table, il va poser son avion, il prend la pose, il se pose en sauveur, il pose une vis ?
N’y aurait-il pas effectivement un mélange de notion de temps, de durée, de manière, d’allure dans cette histoire ?
En fait, on voit qu’un mot seul, dans notre langue, ne suffit pas à piger de quoi on parle et que le contexte de la phrase livre très normalement tout ce qu’il y a d’utile pour bien piger. Auquel cas il est très suffisant de dire « Curiosity a atterri sur Mars »


Il n’est en tous cas jamais sec de découvertes de vérifier comment les autres locuteurs voient la chose.



Sur le fond.
Concernant les boudeurs et biafreux de service.
Ils ne ramènent au Biafra que parce qu’ils ne sont pas ce ces sortes de challenges techniques. Dès qu’on pratique quelque technologie, on bande devant ces réussites.
(je vous invite à vous concentrer deux minutes et d’imaginer que vous avez participé à l’élaboration d’un morceau de Curiosity et que vous voyez maintenant votre bébé en train de vivre là-bas)

Jamais il n’a existé sur terre (majuscule ?) de sociétés sans un pôle locomotive. Certes, contrairement à un vrai train, les wagons des sous groupes sociaux ne sont pas entraînés à la même vitesse que la locomotive sociale. Mais ça se saurait si les êtres vivants devaient s’enchaîner les uns aux autres et ne plus avancer qu’à la vitesse des grabataires.

C’est plutôt chez l’Homme qu’il y a tout de même un effet d’entraînement de chacun en train derrière une loco, car chez les bestioles c’est zéro. C’est tout de même chez l’Homme que quand un type fait ou découvre un truc dingue, ya les 7 milliards qui en sont avertis dans la minute sur toute la Planète. Et c’est déjà très important en termes d’émulation de savoir ce que le meilleur d’entre nous peut faire. C’est pour ça qu’il suffit à un très pauvre de s’entraîner à faire un peu mieux qu’un gros américain au lancer de noyau de cerise pour devenir star et être sponsorisé par Mon chéri

Alors c’est certain, l’Amérique a développé depuis le Buffalo Bill Show un art sans pareille pour se mettre en valeur à l’échelle mondiale. Ce show tenait en fait à une logistique spectaculaire. Il y avait toujours plus à se pâmer devant la logistique de Buffalo Bill et de Barnum que dans leur spectacle même. Les moyens engagés, la minutie logistique, c’est fascinant. Des films sur la Résistance ça n’intéresse que 1000 Français, des films sur le Débarquement, ça fait bander tous les garçons du monde.

Le plus grand barrage du monde quand c’était Assouan, quand c’est les 3 Gorges, bof ça ne bouge guère, personne ne se dérange pour aller voir ça.
Les Américains n’ont jamais fait le plus grand canal, le plus grand barrage, la plus grande muraille, le plus grand immeuble. C’est trop statique tout ça.
Par contre tout ce qui bouge avec une putain de logistique au cul, ça, ça fait du grand spectacle dynamique

Les Dubaïotes sont comme nous, à la traîne avec leurs immeubles hyper hauts. C’est d’un con de construire ça. Faut vraiment pas sortir de Saint Cyr pour faire une île en forme de palmier. 

Il faut que ça bouge pour exciter.

Seul problème, pour bouger il faut de l’énergie.

Mais à grande échelle de temps, ya pas photo, la vie, à part pour les lichens, les huîtres et les cactus, c’est ce qui bouge. Alors quand ils auront dévoré tout ce qu’il y a à dévorer sur Terre, ils iront ailleurs avec leur barnum, sur une musique à fond les ballons de Walkyries en nous laissant leurs montagnes de dettes. Les AmiRicains.


The show must go on, it’s the life

D’ici, il peut nous sembler qu’un paysage martien n’est pas rigolo. Mais un enfant qui y naît n’y trouve rien à redire. Il ne faut pas oublier que la Floride nous avait semblé invivable il y a 5 siècles et qu’il y a 2 siècles, notre corse avait trouvé l’immense Louisiane si inintéressante qu’il l’avait bradée 3 millions pour financer l’invasion de l’Angleterre





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