Commentaire de thomthom
sur Pesticides : l'équation de tous les dangers


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thomthom 26 septembre 2012 13:44

Claude Simon, c’est sur que faire pousser du bio sur des terres qui ont été litéralement détruites par plusieurs décennies d’agriculture intensive conventionnelle (dont la pseudo fertilité doit être renouvelée annuellement, artificiellement, avec tout un tas de produits chimiques), il y a des chances que ça donne des rendements pas top.

Il faudrait comparer des chiffres de rendements « en régime de croisiere » des deux techniques : rendement bio sur une terre parfaitement reconstruite, revitalisée, sur la durée, comparé au rendement actuel des exploitations intensives sur les terres dans leur état actuel (régime de croisière de l’agriculture conventionnelle). Il est clair que dans ces conditions, les écarts seront bien moindres.

Dans certains cas bien précis , il a été relevé des rendements en agriculture durable très nettement supérieurs aux rendements obtenus en agriculture conventionnelle... bon ce n’était pas en France, et pas sur des céréales, mais cela existe.

Et n’oubliez pas que le rendement n’est pas tout. il faut voir aussi la rentabilité : les couts de production en agriculture conventionnelle vont nécessairement exploser dans les années/décennies à venir (augmentation des prix du pétrole, et donc des intrants, augmentation des doses de pesticides requises et des couts d’irrigation à cause de la destruction des sols...). Quel intéret de se prétendre capable de produire des quantités importantes de nourriture si seuls une poignée de riche privilégiés peuvent se la payer ?

Dans un modèle agricole durable, les exploitants étant bien plus autonomes et indépendants, les coût de production n’ont pas de raison de significativement augmenter sur les prochaines décennies. Les couts en agriculture durable sont en grande partie des couts de main d’œuvre, ce qui est un million de fois plus bénéfique, globalement, à notre économie qu’une agriculture dont une grande partie des charges repose sur l’import de pétrole et de produits chimiques aux effets sur la santé plus que douteux.

Et même si cela doit passer par une réduction de certaines de nos consommations (viandes...), d’ailleurs non bénéfiques à notre santé (on mange trop de viande), nous n’avons pas le choix que de nous tourner dans les années à venir vers des méthodes de productions et des pratiques de consommation durable... c’est ça ou on crève à échéance quelques décennies. Et comme ce genre de transformation demande beaucoup de temps (au moins une décennie, probablement plus), c’est maintenant qu’il faut s’y mettre.


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