Commentaire de joshuadu34
sur Je suis malaaaaade...


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joshuadu34 joshuadu34 9 novembre 2012 16:49

En fait, le « pas de bol », c’était avant de leur rentrer dedans, avant de faire intervenir la presse régionale dans les locaux mêmes de la Sécu d’ici, avant de balancer 2 fois mon employeur aux prud’hommes pour n’avoir pas respecté le complément de salaire pourtant prévu par la convention collective, avant d’avoir tapé l’incrust dans les locaux du médecin conseil, avec grosse colère à l’appui, pour l’obliger, après plus de 2 mois, à enfin prendre une décision...

Depuis ça, « bizarrement », tout va mieux... Plus de papiers égarés, plus de pannes informatique, plus de retards dans les paiements, etc...

Le problème, c’est qu’on pourrait croire, justement, à ce pas de bol, du moins, jusqu’au moment ou la procédure de soin t’emmène à être hospitalisé et ou tu rencontre d’autres personnes qui, comme toi avant, galèrent.

L’exception, sur ce que j’ai pu constater auprès de ceux que j’ai côtoyé lors de mes hospitalisations, c’est justement celui pour lequel tout se passe bien...

Alors, entendre, encore, qu’on va raboter la sécu, quand déjà on ne peux que constater ces errements, entendre toujours que le malade est responsable des trous, entendre parler de « profiteurs » quand on trouve, bizarrement, encore et toujours les moyens de financer les grands patrons qui, malgré la crise, n’ont pas perdu d’argent, et en gagnent même toujours de plus en plus, ça me met hors de moi !

La solidarité nécessaire, celle qui consiste à préserver la survie en cas d’accident de la vie, de maladie, d’un chômage subit (puisque, que je sache, pour être comptabilisé en tant que chômeurs, donc avoir des droits, il faut avoir été licencié et, toujours selon moi, il existe très peu de salariés qui se licencient seuls), en fin de carrière, voir en début même, bref, cette solidarité qui, si on considère que l’on vit dans un pays riche, consiste à refuser la possibilité de la misère pour tous, n’existe pas !

Comme je le dis dans l’article, toucher, tout simplement, ce à quoi tu as le droit est un combat permanent ! Lorsque, pour une raison ou une autre, tu es diminué, ce combat est, bien souvent, insurmontable ! Et pas, contrairement à ce que j’ai lu plus haut à cause de certains fonctionnaires, puisque eux, j’ai pu le constater, ne font qu’appliquer des directives, mais bel et bien à cause d’un système politique qui met tout en oeuvre pour rendre inaccessible toute aide !

J’ai toujours été très combattif, ce qui m’a valu quelques annotations qui me suivent toujours, cette combativité est ce qui me permet de m’en sortir, mais combien le sont, dans ma situation ? Très peu, en fait !

Dans ce cas précis, la maladie est souvent (toujours ?) accompagnée d’un abattement, d’une dépression, qui te coupe les jambes, te voir diminué n’est pas une chose facile à vivre et, à moins d’avoir une force de caractère phénoménale, il est rare de voir quelqu’un dans cette situation pouvoir encore se battre contre ces démarches insurmontables pour une majorité de la population !

Combien en ai-je vu perdre pied, se noyer totalement dans ce labyrinthe administratif mis en place, combien se retrouvent non seulement diminués physiquement, mais aussi moralement et, par le fait de ces pratiques, socialement ?

C’est valable non seulement pour la maladie, mais pour l’ensemble des aides sociales ! Et laisser cette situation perdurer est intolérable ! Mais la réaction est absente, déjà parce que personne n’imagine pouvoir être un jour confronté à cette situation, et, ensuite, parce que le niveau de lutte est étouffé, muselé, enterré sous un amoncellement de conneries médiatiques détournant l’attention en vue d’une acceptation ovine ! Et ça marche, malheureusement !


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