Commentaire de louphi
sur Un conte social


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louphi 6 janvier 2013 15:48

La mouche du coche

Dans cet article, il ne s’agit visiblement pas d’un petit patron. On parle d’une usine avec Directeur tenant réunion avec des salariés en révolte suite à l’annonce d’un plan de licenciement. Ce n’est manifestement pas le décor de l’atelier artisanal d’un petit patron exploitant un ou deux salariés. Vous êtes donc à côté du sujet.

Puisque vous vous présentez comme agent syndical des petits patrons, vous n’êtes pas sans ignorer que le petit patron d’aujourd’hui, c’est le grand patron de demain. Cette propagande-là est à la base de la culture du système capitaliste. En effet, c’est sur le terrain du petit capitalisme (petits patrons, petits commerçants, petits propriétaires privés) que le capitalisme germe, grandit, se réconforte et conforte sa popularité. Sans le petit capitalisme, il n’y a pas de grand capitalisme. De ce fait, la destruction du capitalisme, système de prédation de l’homme et de la nature, suppose en dernier ressort, la suppression du petit capitalisme. Il faut donc taper, non seulement sur le grand capitalisme, mais aussi sur le petit capitalisme. Il faut donc taper, non seulement sur le grand patron, mais aussi sur le petit patron, en sachant bien évidemment doser les coups par rapport à la résistance de chacun.

Toutefois, il est à regretter que le roman saisissant décrit par Chalot, roman seulement « humaniste », ne soit pas aussi en même temps un roman « révolutionnaire » comme si l’humanisme conservateur romancier était la seule perspective pour la révolte ouvrière.

Cependant, cet humanisme romancier aurait dû au moins vous flatter, vous, dont le nom est calqué sur le titre d’un roman du célèbre romancier Jean de La Fontaine. Lequel roman s’appelle précisément « Le Coche et la Mouche ».


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