Commentaire de loph
sur Un siège social à Lyon pendant que des salariés manifestent : le coup de com' de Sanofi


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loph loph 25 janvier 2013 11:09

D’abord, merci à Henrymarx de la teneur de son article.

Ensuite, devons-nous saluer ou invectiver ce type de politique ?

Alors que d’un côté, on assiste à un emballement des profits (total, sanofi, d’autres secteurs à la pointe du développement), et accessoirement de leur plus en plus mauvaise répartition, par le fait entre autre de la politique agressive pratiquée au sein du marché économique... De l’autre côté, on constate les répercussions préjudiciable à l’environnement occasionnée par la volonté de croissance de nos systèmes.

C’est à y perdre son équilibre !

Pour ma part, je constate juste que l’équilibre du milieu naturel tend à disparaître au profit de l’extension de nos domaines d’activités / influences. Et sanofi pour sa part tient un rôle stratégique dans cette évolution, comme tout acteur industriel / économique : on ne peut produire des médicaments sans s’attendre à ce que la population en profite et vive plus vieille en conséquence. Ce qui à mes yeux produit un déséquilibre au sein du milieu ambiant.

Mais comme je ne bosse pas dans cette partie, je ne peux en avoir qu’une vision détachée. Aux protagonistes d’agir pour retrouver l’assiette nécessaire à toute cohésion...

Ce qui ne m’empêche pas de trouver dans cette situation la crise de sens qu’incarne nos créations civiles.

L’une des solutions aux problèmes qui émaillent nos collectivités ne se trouve-t-elle pas dans la mesure à ne pas dépasser pour conserver une assise au sein des réalités non pas économiques, mais bien vitales ? Ne dit-on pas que l’humain, et par là même le vital, compte plus que la virtualité des résultats économiques ? Ces grands groupes sont la somme des efforts consentis par chacun à la satisfaction d’un but : satisfaire son instinct de survie. Et leur croissance reflète ce désir de profiter au maximum de son temps d’existence individuel, mais à quel prix !

On en arrive donc à ces effets pour le moins contradictoires d’intérêts divergents entre la logique de rentabilité des dirigeants et autres rentiers, et la logique de stabilité des employés. Sans chercher à juger qui que ce soit, ne serait-il pas productif de limiter la taille de ces groupes ou des secteurs d’activité (l’oréal, total, sanofi, monsanto, exxon...) pour conserver ne serait-ce qu’un minimum de cohérence avec le milieu naturel ? Cohérence d’ailleurs révolue depuis que l’humain a fondé ses collectivités. Cohérence que nous ne percevons plus, non plus, au sein de notre retranchement derrière les remparts dit civilisés : industrialisation de l’alimentation réglant la question (pour certains) de la chaîne alimentaire, et à ce sujet, « merci » aux producteurs agricoles et leurs affiliés, urbanisation (pas pour tout le monde...) réglant la question des risques représentés par les aléas saisonniers et autres évènements naturels, et cætera.

Même si j’ai l’air de cracher dans la soupe, je n’en suis pas moins conscient qu’il est difficile de faire autrement que ce que commande la nécessité... Dormir, travailler, s’alimenter, procréer, disparaître... Ce qui en soit est inéluctable.

Mais à vouloir absolument maîtriser nos destinées, nous n’y trouvons finalement que le dérèglement tant individuel (accroissement des pathologies dues aux vieillissement des populations, et profitable aux sanofi et autres producteurs de médicaments, dont certains controversés du type médiator) que général du milieu ambiant avec des répercussions à long terme.

Pour finir sur une note d’anticipation, que feront les générations à venir de toutes les conséquences de nos agissements perpétués en ne nous préoccupant que de notre survie, générant l’appropriation de l’espace terrestre et même au delà, sans accorder le moindre intérêt à l’équilibre du milieu ambiant (voir les sommets de Kyoto, et le positionnement des états) ?

Je retourne sur ce à mes préoccupations individuelles, bien plus facile à gérer que toutes ces crises ou avancées existantes depuis la fondation des collectivités humaines. Merci d’avoir lu ce long commentaire.

Bien à tous,

loph


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