Commentaire de Onecinikiou
sur Le Front de Gauche n'est pas pour les démocrates


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Onecinikiou 15 avril 2013 20:53

J’attends toujours que vous nous démontriez par des ARGUMENTS et des RAISONNEMENTS l’incohérence du programme politique du front national. Que vous nous démontriez où il est fait mention à un quelconque endroit de ce programme de la RACE des uns et des autres. Pour l’instant, votre démonstration se limite à une véritable pantalonnade.

Sur les incohérences criantes du programme du FdG, il y a pléthore.

L’internationalisme consubstantiel à la pensée trotsko-mélanchonnesque est incompatible de facto avec la défense des intérêts les plus immédiats du prolétariat français. D’où précisémment l’incapacité insurmontable de Mélenchon et de ses alter ego à introduire (réintroduire plus exactement) l’idée de protectionnisme aux frontières. Double incompatibilité d’ailleurs car :

1/ La simple notion de frontières géographiques est insupportable aux oreilles de nos trotskistes d’opérette, idiots utiles objectifs de l’oligarchie apatride et prédatrice, puisqu’elle discrimine de facto entre les autochtones et les allochtones, entre les nationaux et les étrangers, entre les usufruitiers et les invités de bonne grâce. Alors que selon nos éminents théoriciens, nous sommes bien évidemment tous frères, et en nécessaire communion... !! Réductibles à ce seul critère unidimensionnel qu’est la condition sociale, et absolument pas influencés par les idéologies diverses, non plus d’ailleurs que par nos sentiments d’appartenance religieux, nationaux, ethniques, géopolitiques etc...

2/ Pourquoi en effet vouloir réguler les effets de la mondialisation des échanges, fuse-t-elle aux conséquences terribles pour les salariats occidentaux, alors qu’elle profite tant aux prolétariats des pays émergents ?! C’est auto-contradictoire dans les termes, et à tout le moins avec le corpus idéologique de nos trotsko-franc-maçons.

Sur le fédéralisme européen et la question induite de l’Euro, Mélenchon et ses sbires se ridiculisent puisqu’ils croient toujours, malgré les déculottés de ces deux dernières décennies, à l’avènement de l’Europe sociale, progressiste et solidaire, comme au temps de sa profession de foi de 1992. Pour la postérité :

« Si j’adhère aux avancées du Traité de Maastricht en matière de citoyenneté européenne, bien qu’elles soient insuffisantes à nos yeux, vous devez le savoir, c’est parce que le plus grand nombre d’entre nous y voient un pas vers ce qui compte, vers ce que nous voulons et portons sans nous cacher : la volonté de voir naître la nation européenne et, avec elle, le patriotisme nouveau qu’elle appelle (applaudissements sur les travées socialistes). » - Jean-Luc Mélenchon, intervention au Sénat lors du projet de loi constitutionnelle préalable à l’adoption du Traité de Maastricht, 9 Juin 1992.

« En tant qu’homme de gauche, je souhaiterais me tourner un instant vers certains de nos amis (l’orateur se tourne vers les travées communistes) pour leur faire entendre que Maastricht est un compromis de gauche (protestations sur les travées communistes, applaudissements sur les travées socialistes). » - Jean-Luc Mélenchon, intervention au Sénat lors du projet de loi constitutionnelle préalable à l’adoption du Traité de Maastricht, 9 Juin 1992.

La comparaison est fort peu flatteuse avec ce grand homme qui avait tout compris bien avant nos tartuffes de carnaval, caution de la mascarade du faux clivage et alternance gauche-droite UMP-PS :

« Sous le prétexte d’établir une monnaie européenne unique et une unité politique, on veut, sans le dire expressément au peuple, engager de façon irréversible un processus de mise en place d’une Europe fédérale sous l’autorité de la Commission bureaucratique de Bruxelles. (…) Il s’agit là d’une véritable conspiration contre les peuples et les nations d’Europe, et d’abord contre le peuple français et la France. Pour remettre celle-ci et son destin à des banquiers apatrides, on arrache à notre pays des pans entiers de souveraineté, et j’insiste - François Mitterrand l’a avoué lui-même - d’une manière irréversible. » - Jean-Marie Le Pen, discours au Palais-Royal, 1 Mai 1992. 

« Réunis en ce haut-lieu sacré de la patrie, symbole de sa fondation, de son enracinement, et de sa pérennité, nous jurons de défendre les libertés des citoyens, nous jurons de défendre l’intégrité de notre territoire, nous jurons de défendre la souveraineté nationale de notre patrie, et d’exiger, pour ceux qui auront trahi, le jugement et le châtiment de leurs actes. » - Jean-Marie Le Pen, « serment de Reims », 6 Septembre 1992.
 

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