Commentaire de Le péripate
sur L'innovation ne se décrète pas, elle se cultive


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Le péripate Le péripate 25 avril 2013 11:18

En juillet 1994, Gérard Théry, ingénieur général des télécommunications que beaucoup considèrent comme le père du Minitel, remet son rapport sur les autoroutes de l’information [1] à Édouard Balladur. Dans l’esprit de cet éminent expert cela ne fait aucun doute : le futur réseau devra s’inspirer de l’architecture centralisée du réseau Teletel et c’est aux pouvoirs publics qu’incombent la lourde responsabilité de planifier son développement et d’inciter les acteurs publics et privés – à commencer par France Télécom – à investir massivement dans cette technologie d’avenir. Quant à Internet, la conclusion de Gérard Théry est sans appel : ses limites, écrit-il, « démontrent ainsi qu’il ne saurait, dans le long terme, constituer à lui tout seul, le réseau d’autoroutes mondial. » C’était en 1994 ; vous connaissez la suite.

Lorsque celles et ceux qui ont moins de trente ans aujourd’hui lisent ce monument de colbertisme technocratique, ils commettent en général l’erreur de croire que son auteur était un vieil imbécile incompétent. Rien ne saurait être plus faux. En 1994, Gérard Théry était, de l’avis de tous, l’un des plus éminents spécialistes français du secteur des télécommunications et vous auriez eu toutes les peines du monde à trouver plus compétent que lui. Mais le fait est que M. Théry, malgré son indiscutable compétence technique et un curriculum vitae long comme le bras, était au homme de chair et de sang qui, comme vous et moi, ne pouvait pas prédire l’avenir.

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