Commentaire de argoul
sur Ce que fut le modèle social français


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Argoul argoul 27 octobre 2005 10:01

Je ne suis pas un nostalgique d’un « âge d’or » qui est beaucoup idéalisé et ne saurait plus être, l’histoire avance. Mais lorsque vous écrivez « tous les décisionnaires sont avides, attirés par le modèle financier et déserteurs de leur environnement humain » - je suis absolument en accord avec vous. Ce qui manque est la vertu personnelle. Hélas ! Elle ne s’apprend plus guère en famille, plus du tout à l’école (les « classiques » sont ringards, vive le spontanéisme) et vraiment pas dans la société dont les politiques en premiers (parce qu’ils sont plus médiatiques que les chefs d’entreprise) donnent le désastreux exemple. La légitimité commence par la vertu : Confucius le disait il y a 2500 ans, les Grecs et les Romains l’ont théorisé et nos Révolutionnaires en étaient persuadés. Sans vertu, c’est « chacun pour soi ». En politique comme en économie. Pour changer un tant soit peu les choses, commençons donc par nous changer nous-mêmes et exiger de nos politiciens élus qu’ils arrêtent de promettre n’importe quoi, de fermer les yeux sur les magouilles (SNCM, Elf, Ct Lyonnais et j’en passe) et de mentir à tout bout de champ (le nuage de Tchernobyl, le sang contaminé, l’amiante, l’excellence des contrôles vache folle, le plan B de M. Fabius sur la renégociation européenne, le modèle français incontournable, le touche pas à ma PAC, et la liste est longue quelle que soit la préférence partisane). Changer le monde, c’est d’abord changer de comportement. Cela commence par soi.


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