Commentaire de Dany-Jack Mercier
sur Evolution du programme de maths en terminale scientifique


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Dany-Jack Mercier Dany-Jack Mercier 8 mai 2013 13:51

Bonjour jean-jacques rousseau


Non, je ne connais pas de titre spécial de manuel. Je rejoins par contre beaucoup de collègues qui sont étonnés de voir combien des anciens manuels de 1975 étaient clairs dans leur approche et efficaces dans l’entraînement qu’ils proposaient aux élèves.

Je ne critiquerai pas trop les manuels actuels au niveau des activités intéressantes qu’ils proposent (mais mangeuses de temps), puisqu’ils sont obligés de tout introduire et faire étudier dans un « bac à sable », continuant ainsi le style des manuels de CM2. C’est joli, mais le cours n’y est pas développé suffisamment, pour respecter un programme limité. 

Je n’envisage pas de me lancer dans une grande aventure telle que vous me dites : un travail sur un manuel. Je n’en ai ni le temps ni l’envie.

Actuellement à l’IUFM on est plutôt dans le bouleversement de la maquette du master, avec le nouveau master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) où l’on nous demande encore de supprimer des pans de savoirs disciplinaires pour les remplacer par des tonnes de comptes rendus pédagogiques, des analyses de pratiques professionnelles et des TICE à haute dose. Je cherche où seront les maths dans tout ça. De plus, pour qu’une maquette soit acceptée, il faut la rendre incompréhensible : interdiction surtout d’écrire quelque part que ce cours s’appelle « Préparation à l’oral 1 du CAPES » parce qu’il a lieu un mois avant le concours. On préférera « Transposition didactique : introduction ». Souhaitez-moi du courage :(

Idée de base : on estime qu’un étudiant licencié en maths maîtrise complètement sa discipline après la micro-formation qu’il a suivie calée entre un BAC au rabais, la méthodologie de première année de licence, et les stages à la boucherie. Demandez donc à un nouveau licencié de définir ce qu’est un vecteur, de donner une définition rigoureuse d’un angle, de nous dire ce qu’il entend quand il parle de « droite », ou encore d’expliquer la différence entre le raisonnement par l’absurde et le raisonnement par contraposée.

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