Commentaire de fb
sur Les mythes de l'entrepreneur-héros et du salarié-coût


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fb 10 mai 2013 01:06

Hervé, j’apprécie que vous n’ayez pas pris mal mon commentaire et que vous ayez le sens de l’humour.

Même dans ce que vous qualifiez de besoins primaires ou secondaires il y a besoin d’entrepreneurs. Cloisonner uniquement l’entrepreneur dans le secteur du gadget superfétatoire vendu à à coup de marketing, c’est vraiment très réducteur, même si effectivement il y en a.

Beaucoup de progrès ne passent pas par du marketing grand public avec de la pub télé ou du tractage sur les marchés (ça c’est plutôt les politiques) ; énormément d’activités sont liées à du B2B (d’entreprise à entreprise) : le petit entrepreneur qui est fournisseur d’une pièce optimisée à un gros fabricant connu. Bref le consommateur n’est pas forcément dans la boucle directe.
C’est la pire des conditions pour ces entrepreneurs car ils dépendent souvent en totalité d’un seul client et de son carnet de commande ou de production, mais quand ça marche bien ils embauchent. Néanmoins - et pour le plaisir de taquiner L.F. - le travail initial a été prépondérant pour se trouver dans cette situation.

Omettre la sous-traitance en ne considérant que ce que perçoit de façon déformée le grand public de l’entrepreneuriat n’est pas très représentatif de la situation réelle. Au delà du CAC 40 et des entreprises capables de payer 100000 € pour 20 secondes de pub pour faire du matraquage, il y a aussi des petits plus discrets qui sont obligés d’innover pour exister (contrairement aux multinationales qui disposent d’une inertie considérable).

Pour l’analogie de la perceuse, déjà je récuse la paternité que vous m’attribuez ! C’est un exemple anglo-saxon classique pour expliquer de façon marquante le marketing moderne (et je vois que vous n’y avez pas été insensible smiley ). Au départ il y a les 4P : product, price, place, promotion c’est le point de vue du fabricant, puis les 4P ont été complétés par les 4C : consumer need, cost, communication, convenience to buy c’est le point de vue du consommateur. Il faut bien sûr que les deux se rejoignent, et ce n’est pas si facile et c’est ce qui fait la différence en avant vente et qui même se fait en amont du produit.

Bien sûr qu’il faut vendre, mais ce n’est pas le travail que d’un commercial mais plutôt d’une entreprise. Ensuite (et heureusement) un produit mauvais a tendance à ne pas se vendre très longtemps, il y a malgré tout un peu de darwinisme dans ce monde de brutes, même si dans ce cas ce sont les salariés qui pâtissent des erreurs de « management ».


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