Commentaire de Philippe VERGNES
sur La « novlangue » des psychopathes


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Philippe VERGNES 14 mai 2013 23:59

@ Hervé Hum,

Oui, je me fais séducteur pour vous piégez dans mon noyau pervers : attention vous êtes prévenu ! smiley

Ceci dit et je me répète, mes parents m’ont élevé en m’enseignant de toujours remercier chaleureusement les personnes qui vous rendent service à défaut de ne pas pouvoir leur rendre un service équivalent en retour. Mais peut-être certains trouveront que c’est une « mauvaise » éducation ?

Je n’en sais rien, en tout cas c’est la mienne et votre regard critique sur mon article, m’a rendu un immense service.

Ne vous excusez pas de n’avoir aucun apriori envers JL, en invitant Loup Rebel à ce débat pour qu’il me fasse part de son opinion avec la grille de lecture qu’il possède et que je n’ai pas, je lui ai bien demandé de ne pas prendre part à notre dispute entre JL et moi, au contraire de ce que prétend JL (ce que vous pouvez vérifier avec le lien qu’il en a donné si le cœur vous en dit).

Je l’ai pris en exemple, mais toutefois sans le désigner nommément (ayant anonymé son commentaire) : il avait la liberté de réfuter l’exemple donné en s’en expliquant, ou d’engager la lutte comme il a toujours fait depuis le tout premier post qu’il m’a adressé, et ce, sans jamais avoir été capable une seule fois de produite une argumentation qui ne soit pas empreinte de mépris, tout en exigeant de moi un respect (implicitement) qu’il ne m’a jamais accordé.

Voilà très succinctement et je passe sur l’évènement cela n’a rien de vraiment intéressant pour le lecteur (mais beaucoup pour moi, tant les exemples qu’il me donne sont abondant = travail d’écriture économisé) ! smiley

J’ai très bien compris ce que vous voulez dire et il n’est absolument pas question d’inviter qui que ce soit également à poser un quelconque diagnostic envers qui que ce soit. Je ne fais que rendre la pareille à JL concernant les antécédents que nous avons lui et moi. Un rééquilibrage de compteur en somme.

Par contre, votre point de vue sur la question de perversité m’intéresse au plus haut point.

Si je puis me permettre, avez-vous une approche théologique ou philosophique de la question, sous quel point de vue aborderez vous le problème ?

Car, les réponses des théologiens tout autant que les diverses approches philosophiques m’intéressent également.

Mais je vais très, très brièvement et très schématiquement vous livrer la mienne. Il va de soi que la perversion narcissique n’est pas une perversion sexuelle. D’ailleurs, si l’on reprend l’étymologie du terme perversion et que l’on en retrace l’histoire au travers de tous les sens que ce mot à pu prendre (ce que j’ai fait et condensé dans un de mes posts dans ce débat, mais je sais plus trop où), le pervers avant la psychanalyse, était à l’origine, quelqu’un qui « transgressait, retournait, mettait sens dessus dessous » le sens des écrits d’un texte. C’est-à-dire qu’il les « inversait ». L’inversion est le meilleur synonyme du mot perversion dans le sens d’une perversion narcissique.

J’écourte cet historique pour arriver à ce qu’il désigne aujourd’hui.

Avec la psychanalyse, le mot perversion est maintenant assimilé, dans son sens commun, aux déviances sexuelles. Or, cela a, à mon sens, quelque peu « perverti » (c’est le cas de le dire) l’acceptation et la compréhension de ce mot qui peut également et toujours désigner les perversions morales (héritées de l’historique de ce terme).

Tant est si bien que l’on devrait toujours faire la différence en distinguant les perversions sexuelles des perversions morales dans lesquelles rentre le cas de la perversion narcissique. Différence qui n’est pourtant pas par l’opinion publique à l’heure actuelle.

Ceci étant précisé, la première de toutes les caractéristiques à prendre en compte dans la perversion narcissique est donc l’inversion. Inversion des mots, du sens des expressions, de la responsabilité, de la culpabilité, des doutes, etc., etc., etc. J’abrège !

Mais inversion aussi et surtout de la morale dont l’exemple extrême est d’invoquer la règle d’or (explicitement – rare – ou tacitement) : « Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te soit fait » ; tout en la transgressant sans cesse dans ses agissements. Ce que je traduis par la formule paradoxale suivante : « Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais et surtout puissiez-vous ne rien comprendre à ce que je vous raconte de manière à ce que, quoi que vous pensiez, quoi que vous disiez ou quoi que vous fassiez, je puisse toujours avoir raison ».

Votre point de vue et développement peuvent être très intéressant pour ce débat, quand bien même vous ne seriez pas d’accord avec ce postulat. D’autant que vous m’avez prouvez toute votre sagacité (qualité rare que j’apprécie au plus haut point chez mes interlocuteurs, mais bon j’vous jette des fleurs là) smiley


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