Commentaire de jcm
sur La face cachée du pétrole


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jcm (---.---.86.181) 29 mars 2006 17:11

@ L’enfoiré > Pour le cheval, très heureux d’avoir fait rire étant donné que mon intention n’était pas de faire pleurer !

« Au sujet du bio-carburant, par contre, la réponse à la question a été très posée : actuellement, colza, betteraves ne peuvent qu’apporter un surplus de 2% max aux besoins de nos belles voitures. »

A peu près oui, sans compter que les solutions biocarburants telles qu’envisagées en France aujourd’hui deviendraient assez inopérantes en cas de forte hausse du pétrole car elles sont très dépendantes de ce pétrole.

Double dépendance : elles ne sont pas rentable si le pétrole reste abordable, elle ne le seront plus au delà d’un certain seuil (méthodes culturales avec forts volumes d’intrants d’origine pétrolière, transformations importantes de la matière première, multiplication des transports...).

Ces solutions ont un faible rendement thermodynamique (ce qui est quand même un grave écueil !) par rapport aux huiles végétales pures (HVP), et elles auront un rendement social bien inférieur à celui de cycles de production / consommation beaucoup plus localisés (HVP), quasi artisanaux (c’est possible tout en respectant des normes de qualité), une localisation qui deviendrait un grand avantage en cas de forte crise pétrolière (à laquelle correspondrait une crise de l’emploi accrue).

J’ai rédigé une saga du biocarburant il y a quelques mois, alimentée de plus de 200 liens en référence (voir lien ci-dessous).

Texte au fil de mes recherches, il m’a entrainé à des considérations très variées qui illustrent le fait qu’on ne peut poser la question des biocarburants en dehors du contexte général de la société et des crises qu’elle pourrait subir (pénurie pétrolière).

Une pénurie pétrolière sévère ferait de nous tous des personnes pauvres et fort démunies faces à des problèmes que la plupart d’entre nous ne semblent même pas imaginer, insolubles sans une source d’énergie abondante et concentrée, comme l’est le pétrole enore maintenant.

Et c’est cette imagination, probablement, qui fait le plus défaut à ceux qui prennent les décisions de privilégier certaines solutions qui risquent de nous apparaître comme totalement inopérantes le jour où nous serions pauvres et démunis : des solutions de « riches » qui ne fonctionnent qu’alimentées par la richesse (pétrole).

Je n’envisage pas ici de promouvoir des « solutions de pauvres » au sens où elles seraient de petits bricolages rudimentaires (qui verraient toutefois le jour en cas de pénurie) mais des solutions qui s’avéreraient efficaces en utilisant moins d’énergie.

Il semble qu’un certain nombre de pistes existent (recensées dans mon document) qui répondraient à cette caractéristique et présenteraient de nombreux avantages même hors d’une période de crise.

Tout le problème est que la mise en oeuvre de ces solutions ne pourrait en aucun cas être instantanée : il y aurait un délai de plusieurs années entre leur introduction et le moment où elles atteindraient un rendement satisfaisant.

Une autre face du problème est que si nous ne les mettons pas très vite en place elles nous feront cruellement défaut, jusqu’à menacer notre sécurité alimentaire, si une pénurie de pétrole très forte survient.


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