Commentaire de popov
sur Pour soutenir Amina, la première femme prisonnière d'opinion du contre-Printemps tunisien !


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popov 27 juillet 2013 04:16
Bonjour MuslimADieu

Désolé, j’ai trouvé votre message un peu tard.

Si je vous ai bien compris, l’interdiction de manger du porc n’est pas conjoncturelle, mais arbitraire. Elle est due à une connerie de la bible qui s’est glissée dans le coran. Et comme cette connerie vient des juifs, vous la respectez. C’est une explication qui en vaut bien une autre, la liberté consistant à choisir une connerie parmi les myriades qui nous sont proposées. Le choix de l’un est toujours une connerie pour un autre, et on ne peut pas reprocher à une connerie d’être plus conne qu’une autre.
En Europe, on ne mange pas de chien, mais on bouffe du curé avec autant d’appétit que vous bouffez du cheik.

Pour l’alcool, je connaissais ce verset que vous citez. Je connais aussi celui qui dit le contraire. Et cela me rappelle un collègue indonésien avec qui je buvais une bière à l’occasion de l’inauguration d’une entreprise à Jakarta. A ma question, il a répondu « Il y a des jours où on peut, et il y a des jours où on ne peut pas. Aujourd’hui, on peut. » Je lui ai dit c’est comme moi, aujourd’hui je peux mais avant de prendre le volant, je ne peux pas.
Le mot alcool nous vient de l’arabe, comme l’alambic ramené de Chine et qui a fait son chemin jusqu’au califat de Cordoue.

Je sais aussi ce que vous pensez des hadiths, écrites par des scribes persans qui y ont mis ce que le calife voulait y trouver.

Bon, il reste le coran et les contorsions intellectuelles qu’il faut faire pour ne pas y trouver de contradictions. La difficulté, c’est qu’un mot est défini par l’usage qu’on en fait, et que pour le coran, il n’y a pas de littérature arabe pré-islamique à laquelle se référer pour comprendre un mot difficile. C’est là, je pense, la source de toutes ces interprétations contradictoires. Même sur ce fil, où vous êtes d’accord avec HORCHANI Salah sur beaucoup de choses, vous divergez sur l’interdiction de manger du porc.

S’il n’existe pas de littérature arabe pré-islamique, il existe par contre un abondante littérature juive et chrétienne, catholique ou pas très catholique, en hébreu, araméen, syriaque. Certains commencent à avoir l’idée de comparer les textes du coran à tous ces textes que possédaient les écoles rabbiniques et chrétiennes de l’époque.

Voici deux exemples :

À mon avis, ce n’est qu’un début. À la science impie des hadiths, va se substituer celle des linguistes. Les deux références que je donne sont encore des travaux patients de gens qui passent leur temps à éplucher des vieux manuscrits mot par mot. Ce qu’il se passer c’est que tous ces textes vont se retrouver sur ordinateurs et qu’il suffira de lancer un moteur de recherche pour découvrir des concordances entre le coran et ces ouvrages. Il y aura beaucoup de fausses pistes, mais je soupçonne qu’on va trouver toute une série de copier-coller. 

L’avenir nous le dira. Quoiqu’il en soit, je sais que si on trouve que tel passage du coran a été copié sur un autre livre, vous aurez votre réponse toute prête : allah a simplement révélé la même chose à des gens différents, à des époques différentes.

Me trompe-je ?


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